Jeanne Messi FOUDA, à l’état civil, jeune dame franco-camerounaise qui s’est lancée dans la mode il y a bientôt cinq ans, avec sa marque « Kiru’Mono », qui signifie en japonais ce que l’on porte sur soi. Dans l’objectif de faire connaître sa marque sur le continent africain et à l’international, notre styliste Jan (Jeanne-Adley-Noémie), les initiales de ses deux petites sœurs, parcours des pays pour toucher une grande clientèle ; c’est dans cette optique qu’elle est à Abidjan depuis bientôt un mois pour prendre part à des évènements culturels dont l’évènement de notre ivoirienne Isabelle ANOH qui est l’Afrik Fashion Week.
Dans une interview que nous a accordé Jan FOUDA, elle nous raconte son histoire et nous dévoile ses Projets futurs.
A.E : Qu’est ce qui a motivé votre conversion dans le domaine du stylisme ?
J’ai toujours été passionnée de mode. C’est vrai que c’est en 2019 lors d’un voyage en Guadeloupe ; j’ai fait confectionné un Kimono pour moi et c’est devant l’engouement qu’il a suscité que je me suis lancée et depuis je ne cesse d’évoluer ; j’ai commencé par le Kimono où maintenant j’ai élargi la gamme avec des bijoux, des pantalons, des crops-top. C’est une marque mixte.
A.E : Quelle est votre formation de base ?
De base, je suis plutôt dans le Marketing et dans le Commerce ; pas du tout dans le stylisme ; je suis autodidacte.
A.E : Quelle a été votre première opportunité (le plus grand évènement qui vous a marqué) ?
J’ai fait pas mal d’évènements ; donc comme je disais, j’ai commencé en 2019 mon premier défilé. Je l’ai fait au Hilton de Yaoundé, j’ai également travaillé avec une ONG qui s’appelle « Solidarité Laïque », ici en Côte d’Ivoire elle est basée à Yopougon. Elle m’avait invité pour aller à la rencontre des Jeunes, leur donner l’envie d’entreprendre. J’ai également fait des défilés à Kinshasa, à Cotonou et Abidjan ce n’est pas ma première venue ; je viens régulièrement, je suis même distribuée au Noom Hôtel du Plateau. On va dire que l’évènement le plus grand que j’ai fait est l’évènement d’Isabelle ANOH.
A.E : Quelles sont vos inspirations ?
J’aime beaucoup le Japon. C’est un pays que je n’ai pas encore eu la chance de découvrir parce que je devais y aller et le COVID est arrivé. Moi j’aime bien la culture, le côté calme, le côté rigoureux, mais au travers de la marque « Kiru’Mono », j’apporte le côté africain avec de la couleur, de la joie, pour proposer quelque chose de différent. Certes, c’est un vêtement qui existe depuis le 18ème siècle, mais avec la touche que je propose, je démocratise le Kimono. Mon inspiration je la prend également lors de mes voyages, auprès de ma famille et le seul créateur que j’écoute c’est Dieu ; c’est le seul créateur qui m’inspire.
A.E : Hormis la Côte d’Ivoire, quels sont vos canaux de distribution ?
Hormis la Côte d’Ivoire, il y a le Bénin, Kinshasa, Kigali, le Sénégal et mon site internet.
A.E : Quels sont vos Projets à moyen terme ?
A moyen terme, continuer l’expansion, continuer à trouver des distributeurs, élargir la gamme, faire des sandales, des ceintures, continuer toujours d’aller vers l’excellence.
A.E : Quel est le matériel de travail que vous utilisez ?
Les matières que j’utilise c’est en général du coton imprimé ou du lin.
A.E : Quels sont les Prix auxquels vous avez reçus durant votre carrière ?
Je n’ai encore eu aucun Prix.
A.E : Quelle est votre analyse sur la mode africaine ?
La mode africaine est riche ; il est vrai qu’on peut entièrement s’habiller uniquement avec une mode 100% africaine. Du pantalon, au costume, aux chemises ; avant on avait l’image de la mode africaine avec des boubous, maintenant on peut trouver tout ce qu’on veut dans la mode africaine. Cela passe par les accessoires, les bijoux, les vêtements, etc. On peut être habillé 100% africain de la tête aux pieds.
A.E : Quelle est votre analyse sur l’Entrepreneuriat féminin en Afrique ?
Déjà si on prend l’exemple d’Isabelle ANOH, son évènement qui existe depuis 17 ans, c’est beaucoup ; elle est encore là, donc c’est un exemple de longévité. Et l’Entrepreneuriat féminin il y en a de plus en plus. Etre une Femme ne doit plus être un frein ; avoir un handicap ne doit pas être un frein. Pour ma part, j’ai ce handicap, je suis bègue et cela ne m’a pas empêché de faire des discours, d’entreprendre ; donc une Femme n’est pas un handicap, au contraire c’est un avantage.
A.E : Votre mot de fin
Je remercie votre média en ligne Afrique Economie pour cette opportunité qu’elle me donne afin de faire connaître ma marque. C’est vrai que je fais beaucoup de chaînes de télé en Côte d’Ivoire, mais c’est la première interview que je fais avec un média en ligne en Côte d’Ivoire.
Interview réalisée par Nadège Koffi
Les utilisateurs qui ont aimé cet article :