Sofia MESTARI, artiste internationale marocaine : « Il est pour nous très important de remettre à la fin de ce concert je l’espère le chèque le plus conséquent possible pour les enfants de Côte d’Ivoire et d’Afrique »

Sofia MESTARI, artiste internationale marocaine : « Il est pour nous très important de remettre à la fin de ce concert je l’espère le chèque le plus conséquent possible pour les enfants de Côte d’Ivoire et d’Afrique »

Sofia MESTARI, artiste marocaine, interprète et chanteuse qui a un long parcours artistique réussi depuis le début des années 2000, est depuis quelques semaines sur les bords de la lagune Ebrié en Côte d’Ivoire (Abidjan-Afrique de l’Ouest), dans le cadre d’un concert de charité.

Initié par l’Ambassade du Maroc en Côte d’Ivoire, au profit de la Fondation Children Of Africa, présidée par la Première Dame de Côte d’Ivoire, Madame Dominique OUATTARA, ce concert est prévu le 26 juin 2021 à l’Institut Français d’Abidjan (uniquement sur carton d’invitation), va permettre, grâce au soutien de plusieurs entreprises marocaines, de contribuer concrètement aux actions de la Fondation Children Of Africa.

En vue d’en savoir plus sur le choix porté sur cette artiste marocaine pour cet évènement, notre site www.afriqueeconomie.net est allé à la rencontre de Sofia MESTARI. Dans cette interview, elle nous parle de son parcours, de ses projets, et invite également les Femmes africaines à avoir confiance en elles et surtout à croire en la vie, encore et toujours, afin aller au bout de leurs rêves.

A.E : Quel est le motif de votre arrivée sur les bords de la lagune ébrié (Abidjan) ?

Je suis venue d’abord découvrir ce magnifique pays, avec lequel je suis tombée en amour.  J’adore le sourire des ivoiriens, leur gentillesse, leur cœur, et leur humour.  Ainsi, l’objectif premier était vraiment de découvrir ce pays merveilleux. Ensuite, la musique a repris le dessus, vu que j’ai eu la chance de rencontrer un groupe de musiciens ivoiriens très talentueux, le « Trinity Quartet ». Aussi,  grâce à l’initiative et au soutien de l’ambassade du Royaume Maroc en Côte d’Ivoire, nous avons pu obtenir le parrainage de Madame la Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique OUATTARA, pour organiser un concert au profit de l’Association Children Of Africa, dont elle est la Présidente. Ainsi, vu mon engagement humanitaire, je me suis pleinement investie dans l’idée d’organiser ce concert, qui sera certainement un autre grand moment de ma carrière. J’ai pu combiner les deux et les choses s’annoncent bien.

 A.E : Ce concert sera-t-il payant ?

Non, ce concert sera uniquement sur invitation, et c’est un concert à but exclusivement caritatif avec les invités des sponsors et de l’ambassade du Maroc en Côte d’Ivoire. Il y aura certainement des personnalités Ivoiriennes et étrangères (Ministres, Élus, Ambassadeurs, Chefs d’entreprises, Artistes, Journalistes, Sportifs, etc). Je saisis cette occasion pour remercier du fond du cœur tous les dirigeants des Entreprises Marocaines qui m’ont fait confiance et soutiennent ce concert caritatif qui sera, sans doute, un grand moment de cette année. Par contre, j’imagine que le ou les prochains concerts seront payants, de façon raisonnable, parce ce que je souhaite avoir le maximum de personnes et de toutes classes sociales ; cela est pour moi très important, que tout le monde ait accès à mon spectacle et que la symbiose autour de la musique soit complète entre moi et mon public, où et d’où qu’il soit. Je pense que ce sera probablement après la sortie de mon prochain album.

A.E : Aujourd’hui à combien d’albums êtes-vous ?

J’ai cinq albums et je suis en phase de préparation du sixième album.

A.E : Quel est le style musical que vous avez choisi ?

Par le passé, j’avais un contrat avec la maison de disque « Universal Music » en France, avec laquelle j’ai donc sorti ces cinq albums, qui étaient beaucoup plus ancrés dans le style ‘’variété française’’. Maintenant, je m’inspire toujours de cette variété française, mais je souhaite aller vers une tonalité musicale beaucoup plus « Soul ». Sur le prochain album, je prévois des collaborations avec des artistes africains de renom (Maroc, Congo, Côte d’Ivoire, etc  ), ainsi que la participation de mes excellents amis musiciens ivoiriens du « Trinity Quartet », ce qui donnera une autre tonalité à mes nouvelles chansons, qui j’espère obtiendront l’adhésion du public.

A.E : Artiste engagée dans l’Humanitaire, quel a été le déclic de cet engagement ?

Je pense que c’est la vie tout court, et surtout ma sensibilité d’artiste humaniste, qui aime la vie et qui aime le bien pour tous. Il est vrai que, depuis toujours, j’ai toujours essayé d’allier ma notoriété artistique avec mon fort engagement associatif humanitaire.  En effet, j’ai chanté pour beaucoup d’associations, que ce soit « FIGHT AIDS », qui est une association présidée par Son Altesse Sérénissime,  la Princesse Stéphanie de Monaco, au profit des personnes atteintes du Virus du SIDA. Par ailleurs, dans mon pays, il y a aussi différentes associations qui œuvrent dans l’humanitaire et le social. Je citerai, par exemple « TOUCHE PAS A MON ENFANT », qui lutte contre la Pédophilie ou encore l’Association « BAYTI », qui travaille aux côtés des jeunes des rues, des enfants abandonnés au Maroc. J’ai  aussi chanté pour le « SIDA ACTION »,  une émission aux côtés de l’humoriste bien connu, Gad El Maleh, sur la chaîne de télévision 2M.  J’ai également co-écrit une chanson qui s’appelle « Atfal el Jibal », qui signifie « Enfants des montagnes » en arabe, pour laquelle j’ai réuni un collectif d’artistes de renom marocains au profit de l’Association « EL BARAKA ANGELS », qui œuvre depuis des années pour porter assistance et réconfort aux personnes, surtout les enfants, dans des situations de précarité, en particulier dans les régions enclavées. Par ailleurs, depuis cette année (2021), j’ai l’immense honneur d’avoir été nommée Ambassadrice de l’Association «ENFANTS DU DÉSERT », qui  œuvre aussi aux côtés des enfants qui se trouvent dans le désert marocain, dans la province d’Er-Rachidia et dont la Présidente est Madame Laetitia CHEVALLIER. Il me tarde vraiment, dès que nous pourrons nous déplacer plus sereinement, d’aller sur le terrain et apporter ma petite contribution à l’œuvre magnifique de cette association qui construit des puits, des maisons, des bibliothèques, des écoles, apporte une assistance médicale, et aide à constituer aussi des cheptels de chèvres pour donner une certaine autonomie aux Femmes du désert avec des activités génératrices de revenus. Enfin je me réjouis de cette nouvelle collaboration avec la Fondation « Children Of Africa » de Madame la Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique OUATTARA, où à la fin du concert, il est pour nous très important de remettre, je l’espère, le chèque le plus conséquent possible pour les enfants de Côte d’Ivoire et d’Afrique. Pour moi, l’humanité vient de la Femme, on est tous l’enfant d’une femme, d’une mère, donc le plus important, c’est de leur porter assistance, autant que possible.

   

A.E : Pouvez-vous nous citer les Prix que vous avez reçus durant votre parcours ?

J’ai eu la chance de commencer ma carrière à l’Olympia, dans cette salle mythique, où j’ai été choisie pour représenter la France à l’Eurovision. Je suis fière de ce démarrage assez honorifique on va dire, surtout que je suis marocaine. Par ailleurs, un de mes badges d’honneur est ma dernière nomination, en tant qu’Ambassadrice de l’Association « ENFANTS DU DÉSERT », qui pour moi est symboliquement très significatif. Enfin, je dirai que le plus beau des prix est de voir mes chansons appréciées par mon public, et de sentir la teneur et la sincérité des multiples messages que je reçois tous les jours de mes fans en France, au Maroc, et de par le Monde, en appréciation de mes chansons, et de mes modestes actions humanitaires.

A.E : Quelles sont les thématiques de vos chansons ?

Le fil conducteur est essentiellement l’amour, l’Amour avec un grand A, sous toutes ses formes, qu’il soit de parents envers leurs enfants, l’amour qu’on peut porter aux êtres chers, son mari, sa femme, sa famille, ses amis, etc. Je chante aussi l’Enfance et la Femme. J’avais par exemple, un titre qui s’appelle « Derrière les voiles », en collaboration avec Robert GOLDMAN, le frère de Jean-Jacques GOLDMAN, qui  parlait de la condition de la Femme, puisque c’était l’époque de la guerre en Afghanistan et les affres que subissaient et subissent encore, hélas, les femmes dans ce pays, et ailleurs dans le monde. Donc, en résumé, c’est essentiellement l’Amour et l’Espoir surtout.

A.E : Quels sont vos Projets à court et moyen terme ?

À court terme, le Projet qui me tient le plus à cœur actuellement est le concert qui aura lieu le 26 juin prochain à Abidjan. La réalisation de mon prochain album, est aussi le Projet important qui m’anime actuellement. Dans cet album, il va y avoir plusieurs collaborations avec des artistes marocains, français, européens, ivoiriens et d’autres pays du continent. Je voulais vraiment matérialiser mon passage sur cette terre africaine, qui est aussi ma terre. À moyen terme, après Abidjan, j’aimerais énormément faire une tournée dans les grandes  capitales francophones en Afrique avec le Groupe « Trinity Quartet », toujours ce groupe de jeunes merveilleux et talentueux musiciens ivoiriens.

A.E : La Côte d’Ivoire est la plaque tournante culturelle au niveau de l’Afrique. Pensez-vous à une collaboration avec des Artistes ivoiriens ?

Bien sûr, c’est en cours. Sur le prochain album, il va y avoir plusieurs featurings ou partages musicaux. Il me tient  à cœur de collaborer avec des artistes ivoiriens. Il y a déjà ce partage là avec la Côte d’Ivoire, puisque tous les musiciens et les choristes  du prochain concert  sont ivoiriens, d’ailleurs je vous donne un petit scoop, il va y avoir un petit duo sur la scène du concert avec un des choristes qui joue avec moi et qui est ivoirien. Il va y avoir effectivement des collaborations avec la Côte d’Ivoire. J’y tiens plus que tout.

A.E : L’Afrique est le berceau de l’humanité. Qu’est ce qui retarde son développement selon vous ?

Je pense qu’il faudrait un peu plus de solidarité,  un peu plus de main tendue, un peu plus de clairvoyance, un peu plus d’échanges entre nous. Il nous faut être main dans la main, et je crois très fortement au potentiel de ce berceau de l’humanité justement qu’est l’Afrique.

Je pense que c’est le moment d’accélérer la cadence, les choses ont été faites ailleurs, évidemment ici aussi, mais je pense qu’il reste beaucoup à faire et que nous sommes sur le bon chemin. Une fois cette pandémie dépassée, je suis convaincue que beaucoup de choses vont se mettre en place sur ce continent qui est le nôtre. La prise de conscience de notre potentiel et de nos possibilités est bien là.

A.E : Un message à cette jeunesse africaine qui rêve d’être épanouie socialement ?

Mon conseil serait d’aller au bout de ses rêves, essayer de se donner les moyens même s’ils semblent limités au départ. Tous les grands et beaux voyages ont commencé par un premier pas. Croire en ses rêves, garder espoir, toujours, tisser des liens humains, essayer d’aller vers l’autre, tendre la main à son prochain, avec bienveillance, prendre soin de soi et de ceux qui nous sont chers, autant que possible. Je pense qu’il faut prendre soin de soi, des siens, surtout après cette période difficile qu’on a vécu. Il est important d’essayer de se concentrer sur l’essentiel, de déterminer ses objectifs, ce qu’on a envie de faire dans ce parcours de vie, ce voyage fabuleux qui nous est offert de vivre sur cette terre. Travailler sans relâche, aller au bout de ses aspirations, concrétiser ses souhaits, réaliser ses désirs, quels que soient les moyens encore une fois. En tout cas, moi je suis de cette veine-là, de ces gens qui aiment tendre la main et je le ferai tant que je le pourrai, et je l’espère de la manière la plus concrète possible.

A.E : Un message à la Femme africaine qui se donne des limites dans la réalisation de ses Projets, par faute de confiance en elle ?

Ayez confiance en vous. J’aime la femme africaine c’est ma sœur, c’est ma mère, c’est ma fille,  je me considère comme elle, je suis une femme africaine aussi, donc cela rejoint un peu ce que j’ai dit précédemment. Aller au bout de ses rêves, croire en soi, c’est très important. Arrêter d’attendre tout de l’autre, mettre tout en œuvre pour réaliser ses projets et, encore une fois, essayer d’aller vers les gens positifs et lumineux, ceux qui nous élèvent ; sortir de l’ombre. Vous êtes la lumière de votre existence. Nous avons suffisamment été dans l’ombre ces deux dernières années, et comme le dit l’adage, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. En  tous cas,  je suis totalement disposée et disponible à venir en aide, porter assistance, conseiller, donner quelques clés, quelle que soit la personne qui me sollicitera, je serai toujours disponible. Je suis très heureuse, après un long parcours en Europe, et quelques années aux États-Unis, de ce retour aux sources. Merci de votre merveilleux accueil. Je ne remercierai jamais assez la Côte d’Ivoire et le continent africain qui est le mien, pour l’accueil qui m’a été réservé.

A.E : Votre mot de fin à nos lecteurs

À très bientôt au concert, vive l’Art, vive l’Afrique, vive l’humanité, et merci au site www.afiqueeconomie.net pour ce temps que vous m’avez accordé. Enfin et surtout, vive la fraternité entre le Maroc et la Côte d’Ivoire.

 

Interview réalisée par Nadège Koffi

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