Chef KOFFI, du restaurant ivoirien La Villa Alfira « Aucun acteur étranger ne viendra développer l’Afrique à notre place ; nos parents n’ont pu le faire pour nous, notre génération le doit à la prochaine »

Chef KOFFI, du restaurant ivoirien La Villa Alfira « Aucun acteur étranger ne viendra développer l’Afrique à notre place ; nos parents n’ont pu le faire pour nous, notre génération le doit à la prochaine »

D’une formation en Biologie, aujourd’hui  la restauration n’a plus de secret pour le Chef et Directeur du Restaurant « La Villa Alfira », restaurant situé au cœur de la capitale économique de Côte d’Ivoire (Abidjan-Afrique de l’Ouest). Jeune ivoirien du nom de KOFFI, ayant grandi et ayant été formé en France (Europe) a pu cumuler plusieurs expériences dans des endroits où la cuisine est un Art.

Se disant prêt à venir faire bénéficier de son expérience dans son pays d’origine la Côte d’Ivoire et également de contribuer à l’employabilité de la jeunesse, que Chef KOFFI décide de s’installer avec son épouse, où il ouvre le restaurant « La Villa Alfira », aux normes des restaurants 5 étoiles des pays développés.

Dans cette interview accordée au site www.afriqueeconomie.net , il nous parle des motivations qui l’on poussé à venir investir dans son pays la Côte d’Ivoire ; fait des propositions aux Gouvernants africains afin d’aider les Entrepreneurs continentaux à être des champions dans leurs industries et invite la jeunesse africaine à toujours viser l’excellence dans son domaine d’activité.

A.E : Présentez-vous à nos lecteurs

Je suis le Chef KOFFI, Chef et Directeur du Restaurant « La Villa Alfira » situé à Abidjan en Côte d’Ivoire. Originaire de la Côte d’Ivoire j’ai grandi et j’ai été formé en France. Chef traiteur à Bordeaux, j’ai travaillé avec de grands châteaux du vignoble bordelais tels que le « Château Lafitte Rothschild », le « Château Cheval blanc », ou encore le « Château de la ligne », pour lesquels j’organisais des mariages et différents évènements pour des particuliers comme Entreprises. Après cela, j’ai décidé de transmettre mon amour et ma passion pour la cuisine. J’ai enseigné l’Art culinaire sur les îles de la Réunion et de Mayotte dans l’océan Indien. Ce fut le déclic, la découverte de mes racines africaines. C’est donc naturellement que j’ai eu envie de rouvrir un restaurant, mais cette fois-ci, sur la terre de mes ancêtres. Depuis c’est une merveilleuse aventure que je vis à Abidjan.

     

 

A.E : Quelle est votre formation de base ?

J’ai une formation Universitaire en Biologie, c’est après mon Master 2 que j’ai choisi de faire de mon boulot étudiant (cuisinier), mon job de carrière.

 A.E : Depuis quand êtes-vous lancés dans le domaine de la restauration et qu’est ce qui a été le motif de ce choix ?

Cela fait près de 14 ans que je suis dans le métier. Au départ pour financer mes études, je me suis rendu compte lors de mes stages en laboratoire de recherche que mes instants en cuisine malgré la difficulté du métier me procuraient bien plus de bonheur, de joie, d’excitation. Bref je n’ai que suivi ma passion.

 A.E : Avez-vous reçu des Prix durant votre parcours ? Si oui, citez-en nous quelques-uns ?

Non pas encore, mais ça sera pour bientôt.

 A.E : A la tête du Restaurant « La Villa Alfira », à combien de personnes se compte votre équipe ?

J’ai la chance d’avoir une superbe équipe sans laquelle l’aventure « Alfira » n’aurait pu être le succès qu’elle est aujourd’hui. Mon équipe est composée de près 40 soldats d’élite.

 A.E : Quelles sont vos spécialités ?

Ma cuisine est une cuisine fusion qui vient d’une furieuse envie de valoriser nos épices et Produits africains trop méconnus et sous-utilisés dans la haute gastronomie mondiale.

       

A.E : Pensez-vous que la profession de la restauration est rentable en Afrique et est aussi exercée par les africains ?

Répondre à cette question est difficile si l’on raisonne à l’échelle du continent, les territoires sont trop divers. Mais une chose est certaine, cette industrie est rentable en Côte d’Ivoire, pour peu que le restaurateur propose un produit de qualité, car les abidjanais sont exigeants.

 A.E : Quels sont vos Projets à court et long termes ?

À moyen terme, je travaille sur l’ouverture d’une « Villa Alfira 2 », avec le même concept de restauration sur mesure et de salons privés tellement apprécié par nos clients. À court terme, je travaille avec la blogueuse, Yasmine d’Afrofooodie sur la valorisation des mets issus des belles régions qui compose la Côte d’Ivoire.

 A.E : Êtes-vous dans une Association au niveau de votre secteur d’activité ? Si oui, laquelle ?

Oui, je suis adhérant de l’Association des Restaurants de Côte d’Ivoire.

A.E : Que souhaitez-vous que les Gouvernants africains puissent faire afin de mieux soutenir et organiser ce secteur d’activité ?

Ce que je souhaiterais et que nombre d’Entrepreneurs africains souhaiteraient c’est que les Dirigeants mettent en place un environnement sociopolitique stable et un système de préférence continental pour aider les Entrepreneurs continentaux à être des champions dans leurs industries.

 A.E : Pensez-vous que les africains sont beaucoup « Restaurants » ou aiment cuisiner et consommer chez eux ?

Une fois de plus, répondre à cette question à l’échelle africaine est très difficile. Mais l’ivoirien aime manger dehors, nous avons un nombre de restaurants de rue au m2 à Abidjan certainement parmi le plus élevé au monde.

 A.E : Pouvez-vous nous donner une petite anecdote qui vous a marqué depuis votre parcours ?

La première demande en mariage à la Villa Alfira. Un footballeur franco-ivoirien effectue une réservation pour 15 personnes, jusque-là, c’est du classique. La réservation est faite au nom de sa copine. Il l’invite à profiter d’un instant avec ses amies avant qu’elle ne retourne à Paris. Nous les recevons comme il faut, au moment du dessert, on avait l’artiste Mix Premier (artiste ivoirien Coupé-Décalé) qui entre à « la Villa Alfira », traverse l’accueil et va directement à la Galerie (salle de réception) et commence à chanter ; après cela le fiancé arrive avec un énorme bouquet de fleurs et une bague de fiançailles pour demander la main de sa copine. Ce fut une surprise pour mon équipe et moi autant que pour la fiancée. C’était magnifique ! « La Villa Alfira » c’est la chance d’assister à beaucoup d’évènements hyper chargés en émotions. Vraiment, j’aime mon travail.

A.E : Quels conseils pouvez-vous donner à notre jeunesse africaine afin de les inciter à l’Entrepreneuriat ?

Viser l’excellence, quel que soit le domaine dans lequel vous entreprenez, viser l’excellence. Ce que vous faites, vous devez chercher à le faire de la meilleure des façons. Visez l’excellence, rien que l’excellence et uniquement l’excellence dans votre industrie.

A.E : Votre mot de fin à nos lecteurs

J’appelle la jeunesse à entreprendre ; entreprenons massivement pour nous réapproprier notre économie et développer notre continent. Aucun acteur étranger ne viendra développer l’Afrique à notre place ; nos parents n’ont pu le faire pour nous, notre génération le doit à la prochaine.

Merci infiniment à l’équipe du site Afrique Economie, qui nous donne ce canal de communication. Un site qui voit grand pour le continent africain et n’hésite pas à rechercher et dévoiler ceux qui le sont également.

 

 

Interview réalisée par Nadège Koffi

 

 

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