La Banque Mondiale reconnaît le Togo comme l’un des pays qui participent à l’inclusion économique des femmes en Afrique

La Banque Mondiale reconnaît le Togo comme l’un des pays qui participent à l’inclusion économique des femmes en Afrique

Selon le rapport « LES FEMMES, L’ENTREPRISE ET LE DROIT 2020 » de la Banque Mondiale publié la semaine dernière, le Togo fait partie des pays ayant le plus avancé sur la question de l’inclusion économique des femmes.

En effet, cette étude mesure la manière dont les lois affectent les femmes aux différentes étapes de leur vie professionnelle dans 190 économies et couvre les réformes entreprises de juin 2017 à septembre 2019 dans huit domaines associés à l’émancipation économique des femmes.

Par ailleurs, au Togo, sur les questions de liberté de circulation, d’accès à l’emploi, de rémunération au travail et des prestations de retraites (pensions), les réglementations sont les mêmes que pour les hommes. En matière de propriété et de succession, les femmes ne détiennent que 80% des droits dont disposent les hommes.

En résumé, les femmes togolaises se voient accorder 84% des droits reconnus aux hommes, au-dessus de la moyenne en Afrique Subsaharienne. En Afrique, le Togo se place derrière l’Ile Maurice, l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, le Cap vert, Sao Tomé-et-Príncipe, et la Tanzanie. Par contre, l’écart se creuse sur les terrains du mariage, de la maternité, et de l’Entrepreneuriat. Les contraintes juridiques liées au mariage demeurent encore plus importantes pour les femmes togolaises, montre l’indice.

En ce qui concerne la maternité, l’Institution de Bretton Woods constate que plusieurs lois continuent d’influencer négativement la vie professionnelle des femmes après qu’elles ont eu un enfant. Sur le volet Entrepreneuriat, certaines entraves à la création et à la gestion d’entreprise pour les femmes, persistent. Une tendance confirmée en 2019, montre une évolution marginale de la contribution des femmes aux nouvelles créations, selon de récentes statistiques du Centre de formalités des entreprises (CFE). Elles ne détenaient qu’environ 27% des nouvelles entités l’an dernier. Une amélioration faible au vu de 2018, malgré la révision à la hausse de la promesse des 25% de marchés publics aux jeunes et aux femmes.

Notons qu’à l’échelle mondiale et régionale, le cadre réglementaire de la participation économique des femmes s’est amélioré au cours des deux dernières années, a principalement remarqué la Banque Mondiale. Dans cette région du globe où le train des réformes s’est accéléré depuis quelques années, les femmes pâtissent toujours du manque de volonté politique.

Patrice Bantchi

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