LA BAD et la Fondation ENTREPRENARIUM s’associent pour former 1000 femmes entrepreneurs dans 5 pays africains

LA BAD et la Fondation ENTREPRENARIUM s’associent pour former 1000 femmes entrepreneurs dans 5 pays africains

Un renforcement de capacités a débuté ce lundi 10 décembre 2018 à Abidjan, à l’attention d’environ 100 femmes entrepreneurs de différents secteurs d’activités.

 

Cette formation qui se fera durant une semaine à Abidjan, entre dans le cadre de l’initiative de la BAD et la Fondation Entreprenarium (AFAWA) pour renforcer les capacités de 1000 femmes entrepreneures dans 5 pays du continent africain dont la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Kenya, l’Afrique du Sud et le Sénégal, leur permettant l’accès au financement.

Au cours de la première vague de femmes entrepreneures retenues pour le concours, le coordonnateur des programmes et politiques de genre à la BAD, M. Basil JONES a expliqué l’objectif de ce Programme qui n’est autre que d’aider ces femmes entrepreneures à leur permettre d’obtenir facilement un financement auprès des banques commerciales. « Nous espérons que cette initiative permettra de les accompagner dans la réalisation et l’expansion de leurs projets d’entreprise, afin qu’elles puissent pleinement jouer leur rôle pour créer une croissance inclusive et durable en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré lors de l’ouverture de la première vague de formation.

La formation qui a porté sur six points, notamment, « QU’EST CE QU’UNE START-UP?, le LEAN START-UP, le BUSINESS MODEL, le DÉVELOPPEMENT PAR LE CLIENT, le PIVOTING et le PRODUIT MINIMUM VIABLE » a été dispensée par le formateur M. Yannick EBIBIE NZE, Responsable à la Fondation Entreprenarium.

Deux points spécifiques ont pu permettre aux participantes de mieux être orientées pour le lancement de leurs Projets.

Pour M. EBIBIE, le lean startup n’est autre que d’avoir une grande vision au départ du lancement de son entreprise mais d’apprendre à commencer petit, car à ce niveau de notre Projet, on peut faire des erreurs qui sont moins fatales lorsqu’on arrive à être une grande entreprise. « Ne pas dès le départ de notre Projet vouloir emprunter de l’argent aux banques mais commencer avec le peu qu’on a pour démarrer », a exhorté le formateur aux participantes.

 

Quant au BUSINESS MODEL qui est la matrice du modèle économique. Il est un Business Plan élaboré en une seule page qui nous oriente dans l’obtention à gagner de l’argent, par le canal de notre Entreprise. Il est un outil efficace qui nous permet d’adapter notre business aux changements.

Notons que la deuxième vague de la formation va porter sur la Planification financière. Outre la formation, l’autre composante de ce Programme concerne le financement des meilleurs Projets. A la suite de cette master class, la BAD et la Fondation AFAWA procèderons à l’analyse de Projets respectifs des participantes pour évaluer ceux qui seront éligibles au financement. Seuls les Projets retenus pour le financement seront contactées à l’issue des huit semaines du processus d’évaluation.

Selon le rapport 2016-2017, du Global Entrepreneurship Monitor (GEM), ce sont  25,9 % de la population féminine adulte  en Afrique subsaharienne. Le continent africain affiche le plus fort pourcentage au monde de femmes entrepreneures.

De plus, les femmes réinvestissent jusqu’à 90 % de leurs revenus dans l’éducation, la santé et l’alimentation de leur famille et de leur communauté contre 30 à 40 % pour les hommes, ce qui crée un impact plus important sur le développement économique et social du continent.

En dépit du dynamisme de l’entrepreneuriat féminin et du rôle crucial que jouent les femmes chefs d’entreprise dans l’essor économique de l’Afrique, elles restent confrontées à quantité d’obstacles et manquent souvent des compétences requises en matière de gestion d’entreprise pour accéder aux financements, que ce soit au stade de la création ou du développement de leurs activités. Alors que les PME africaines constituent la clé de voûte du développement inclusif sur le continent, les femmes demeurent les plus affectées par le déficit de financement, estimé à 42 milliards de dollars pour l’ensemble des chaînes de valeur, dont 15,6 milliards de dollars pour le seul secteur de l’agriculture.

Entreprenarium est la première Fondation panafricaine qui investit du capital philanthropique dans la formation et le financement des femmes et jeunes entrepreneurs. Elle conçoit et exécute des programmes dont le but est de doter les entrepreneurs africains des compétences, connaissances et ressources nécessaires pour réussir dans la création et le développement de leurs petites et moyennes entreprises. Depuis 2014, plus de 2000 entrepreneurs ont ainsi été formés et un capital initial de 2,1 millions de dollars a été investi dans l’assistance technique et le financement de 52 projets. Une attention particulière est accordée aux femmes entrepreneures, notamment à travers des programmes dédiés.

L’initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique, dite AFAWA a été lancée en mai 2016, lors des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement à Lusaka, en Zambie. Il s’agit d’une initiative panafricaine qui a pour objectifs de combler le déficit de financement dont souffrent les femmes en Afrique et de libérer leur capacité à entreprendre. AFAWA adopte une approche holistique reposant sur trois piliers, notamment, renforcer l’accès au financement pour les entreprises détenues et dirigées par des femmes ; renforcer les capacités des femmes entrepreneures et des institutions financières ; et mobiliser et soutenir les gouvernements africains afin qu’ils adoptent les réformes juridiques, politiques et réglementaires nécessaires pour développer l’entrepreneuriat féminin.

 

Nadège Koffi

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