Une Conférence Internationale se tiendra du 10 au 11 décembre 2018 à Marrakech afin d’aider les pays à faire face aux migrations, qui représente 3% de la population mondiale, et contribue pour 10% au Produit Intérieur Brut (PIB) mondial.
Cette Conférence Internationale entre dans le cadre de l’Assemblée Générale des Nations-Unies mise au point le 13 juillet 2018 à New York, sur le texte final du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, en vue de son adoption formelle.
Selon la Représentante spéciale de l’ONU pour les migrations internationales, Louise ARBOUR, cette Conférence va permettre d’aboutir au premier Pacte Mondial sur la migration, qui sera une feuille de route pour l’espoir et que sa mise en œuvre apportera l’ordre, la sécurité et le progrès économique à tous. « On compte plus de 250 millions de migrants dans le monde, représentant 3% de la population mondiale, et contribuant pour 10% au produit intérieur brut mondial« , a-t-elle déclaré.
Quant au Président de l’Assemblée Générale, Miroslav LAJCAK, qui a indiqué qu’il restait beaucoup à faire et que le chemin ne faisait que commencer pour aboutir à une solution globale au phénomène migratoire dans le monde.
De son côté, la Secrétaire Générale adjointe des Nations-Unies, Amina MOHAMED, a tenu à féliciter les Etats membres de l’Assemblée Générale pour avoir abouti à ce texte final, soulignant que ceci démontre le potentiel de l’action multilatérale.
Le document recense une série de principes, entre autres, défense des droits de l’Homme, des droits des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale, etc et comprend un catalogue de mesures pour aider les pays à faire face aux migrations. Il détaille une vingtaine de mesures concrètes comme collecter des données, fournir des papiers d’identité aux migrants qui en sont dépourvus, lutter contre la discrimination, accorder un soin particulier aux femmes et aux enfants, et permettre aux migrants un accès aux services sociaux.
Conduits par les Ambassadeurs suisses Jurg LAUBER et mexicain Juan José Gomez CAMACHO, les négociations ont duré 18 mois. Les rounds de négociations autour de ces engagements se sont tenus à raison d’un round par mois, depuis février 2018 à New York. Washington s’est retiré fin 2017 de l’élaboration du Pacte en affirmant qu’il comprenait des dispositions contraires à la politique d’immigration de Donald TRUMP.
Notons que ce sont 60.000 migrants qui sont décédés depuis 2000 en mer, dans le désert ou ailleurs.
Nadège Koffi