FALSIFICATION DE MÉDICAMENTS EN AFRIQUE/ UNE ACTIVITÉ CRIMINELLE ESTIMÉE A 200 MILLIARDS DE DOLLARS PAR AN SELON SANOFI

FALSIFICATION DE MÉDICAMENTS EN AFRIQUE/ UNE ACTIVITÉ CRIMINELLE ESTIMÉE A 200 MILLIARDS DE DOLLARS PAR AN SELON SANOFI

Une étude d’envergure menée auprès de 2519 personnes dans cinq pays d’Afrique (Egypte, Nigeria, Cote d’Ivoire, Kenya et Afrique du Sud) vient compléter les recherches déjà conduites par SANOFI, entreprise biopharmaceutique mondiale spécialisée dans la santé humaine, qui prévient les maladies avec leurs vaccins et propose des traitements innovants.

Dans un communiqué de presse transmis à www.afriqueecononomie.net, le lundi 02 juillet 2018, « Les résultats de cette étude démontrent une nouvelle fois qu’il existe un déficit majeur d’information quant à la réalité du fléau de la falsification de médicaments. Il est crucial que le grand public soit mieux informé des  risques encourus qui affectent en particulier, mais pas seulement, les pays en développement », indique Geoffroy BESSAUD, Directeur Coordination de la Lutte contre la falsification de médicaments chez SANOFI.

Afin de mieux comprendre la perception des risques liés à la falsification de médicaments, Sanofi publie aujourd’hui une étude réalisée en avril 2018 auprès d’un panel de 2519 personnes dans cinq pays d’Afrique francophone et anglophone (Egypte, Nigeria, Côte d’Ivoire, Kenya et Afrique du Sud). Ce volet vient compléter un ensemble d’études uniques au monde, menées par Sanofi depuis 2014 en Europe, aux Etats-Unis, en Asie et en Amérique latine, auprès de plus de 20000 personnes au total. Il constitue une référence pour comprendre la perception de la falsification de médicaments par les patients dans différentes régions du monde.

« Notre ambition est de contribuer à sensibiliser tous les acteurs pour qu’une prise de conscience collective et mondiale permette de lutter encore plus efficacement contre ce crime et de protéger in fine les patients », ajoute Monsieur BESSAUD.

Selon cette étude, un manque criant d’information pour les patients interrogés sur le continent africain. Parmi les principaux enseignements de cette étude menée en Afrique, seules 3% des personnes interrogées considèrent disposer de suffisamment d’informations sur les médicaments falsifiés pour se considérer à l’abri du danger potentiel qu’ils représentent.

En Afrique, les médicaments sont parmi les produits les moins instinctivement associés aux produits falsifiés : seules 39% des personnes interrogées associent médicaments et falsification, là où 54% font cette association avec les pièces détachées automobiles ou encore des produits de marques de mode.

Malgré le manque d’information, 96% des répondants considèrent que les médicaments falsifiés représentent un risque avéré (61%) ou potentiel (35%) pour la santé.

Les déplacements à l’étranger sont considérés comme une des sources possibles d’exposition aux médicaments falsifiés

54% des répondants considèrent que les voyages à l’étranger sont une source d’exposition aux médicaments falsifiés, 34% estiment qu’ils peuvent y être exposés sur des sites web et 35% via les circuits de distribution officiels.

Par ailleurs, 66% des personnes interrogées déclarent préparer une trousse à pharmacie avant un voyage à l’étranger pour éviter d’acheter des médicaments sur place. C’est en moyenne 10 points de moins que pour les autres continents.

28% des répondants ont déjà acheté des médicaments lors d’un voyage à l’étranger et 86% dans une pharmacie.

Une confiance toute relative dans les circuits de distribution officiels. 64% des personnes d’Afrique interrogées pensent qu’il peut y avoir des médicaments falsifiés dans ces circuits et 20% en sont totalement persuadés.

L’achat de médicaments sur internet est une pratique minoritaire pour ce panel, car par cette étude, seuls 23% des sondés avaient déjà acheté des médicaments en ligne. Parmi ceux-ci, 47% en ont fait l’expérience une seule fois. Ils sont 65% à avoir eu l’impression de prendre un risque. On peut cependant estimer que, à l’instar de ce que l’on observe sur d’autres continents, cette tendance s’accélère.

Une estimation de 100.000 à 1 million de morts chaque année dus au trafic de faux médicaments. Egalement, 32,1% des produits pharmaceutiques falsifiés ne contiennent aucun principe actif

Selon la FDA (Food and Drug Administration – autorité de santé américaine), les falsifications représentent plus de 10% du marché mondial des médicaments. Le trafic de faux médicaments est une activité criminelle estimée à 200 milliards de dollars par an, plus de 90% des sites de vente de médicaments en ligne seraient illicites et 90% des faux médicaments saisis en Europe provenaient d’Inde et de Chine en 2016.

Afin d’améliorer l’information vis-à-vis des populations, SANOFI, engage des actions dans certains pays dont la Côte d’Ivoire.

Depuis 2015, Sanofi organise des caravanes itinérantes de prévention de la douleur et de lutte contre la vente des médicaments falsifiés en partenariat avec le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique de Côte d’Ivoire.

Sanofi a aussi conduit en janvier 2017 une initiative originale à Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi, en utilisant comme vecteur de communication le football. Cette opération intitulée « Act against fake medicines » a été réalisée en collaboration avec l’Ecole Française et avec le soutien de l’Ambassade de France à Nairobi.

Sanofi s’est doté dès 2007 d’une cellule de coordination centrale qui regroupe les expertises internes potentiellement concernées par le médicament falsifié : Affaires Industrielles, Sûreté, Affaires Médicales et Réglementaires, Juridique, Affaires Publiques et Communication. Cette structure est déclinée dans les régions, partout dans le monde. Ce maillage opérationnel et territorial permet une meilleure réactivité et la mise en place d’actions concrètes de lutte contre la falsification de médicaments.

Dès  2008, l’entreprise a créé le Laboratoire Central d’Analyse des Contrefaçons  (LCAC), situé sur son site pharmaceutique de Tours (Indre-et-Loire) pour analyser les produits suspectés de falsification. Environ 3 000 échantillons de produits suspects sont adressés au laboratoire chaque année provenant du monde entier, émanant d’autorités de santé ou de saisies effectuées par des services de police ou de douanes.

Sanofi a mis en place trois niveaux de protection de ses médicaments pour défendre l’intégrité et l’inviolabilité de chaque boîte, assurer l’authentification du produit et sa traçabilité. Ce dispositif va plus loin que les obligations réglementaires.

L’entreprise développe également des actions de sensibilisation à destination du grand public, à travers un site internet d’information et de conseils de vigilance à l’égard des faux médicaments (http://www.fauxmedicamentsvraidanger.com/), ainsi qu’une application pour alerter et informer les voyageurs : « Travel tips ».

Enfin, Sanofi collabore activement avec les autorités nationales et internationales, notamment pour identifier les plateformes illicites, et contribuer au démantèlement des réseaux illégaux, sur internet aussi bien que sur le terrain.

Rappelons que Sanofi et ses plus de 100.000 collaborateurs dans 100 pays transforment l’innovation scientifique en solutions de santé partout dans le monde.

 

                                                       Nadège Koffi

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