GUELAKID, Artiste ivoirien : « L’Afrique n’est pas maudite ; la rue n’est pas une fatalité ; avec la foi, la volonté et l’unité, tout est possible »

GUELAKID, de son vrai nom DEHE Bonsré Campbell est né le 17 juillet 2000 à Bloléquin dans l’ouest de la Côte d’Ivoire (Afrique de l’Ouest). Il grandit dans le quartier des 220 logements à Yamoussoukro (centre de la Côte d’Ivoire), un environnement marqué par les difficultés sociales mais aussi par une forte identité culturelle qui façonne son univers artistique. Installé plus tard à Cocody Val Doyen (Abidjan), il développe une double vision : celle de la rue et celle d’une jeunesse ivoirienne aspirant à l’élévation. Ces contrastes nourrissent son inspiration et ses prises de position artistiques. Passionné de musique depuis son enfance, GUELAKID se tourne vers le rap dès 2014, après des premiers essais en chant et en écriture. Il s’initie d’abord par le Freestyle et la plume, s’inspirant des réalités de son quotidien. Sa première expérience en studio a lieu à Yabayo (soubré-Sud-ouest de la Côte d’Ivoire), dans un magasin de réparation de portables équipé d’un petit matériel d’enregistrement par un ami. Si le rendu est artisanal, ce moment constitue pour lui un tournant symbolique, marquant le passage de la passion à un véritable engagement artistique. Le style musical choisi par l’artiste GUELAKID est « l’Ivoire Fusion », une synthèse unique entre rap conscient, street, vibes, rythmes africains et références spirituelles. Ses inspirations musicales sont variées et internationales. En alliant Rap & RnB, l’artiste s’inspire des Artistes 2Pac, Kanye West, Wizkid ; pour la scène ivoirienne, GUELAKID s’inspire de l’Artiste Meiway et pour le Cinéma, c’est l’acteur américain Denzel Washington, dont le parcours et la rigueur l’inspirent.

Cette diversité d’influences lui permet de construire une identité hybride, entre conscience, mélodie et ambition internationale.

Nous avons décidé de le rencontrer afin de parler de son actualité qui est la sortie officielle depuis le 27 septembre 2025 de son single « Gu3tau (ghetto) » et de ses projets.

 A.E: Qu’est ce qui t’a emmené à la musique ?  

Ce qui m’a emmené à la musique c’est ma forte conviction de vouloir dénoncer les injustices et les inégalités sociales. A prôner l’amour et le partage. Et la musique était pour moi le meilleur canal de me faire entendre.

 A.E: Pourquoi le choix musical de « l’Ivoire Fusion » ?

L’ivoire Fusion qui est le style musical que j’ai créé et que je peaufine en ce moment qui est pour moi le style musical ivoirien Futuriste, une synthèse unique entre rap conscient, street vibes (nouchi), rythmes ivoirien et africain, sans exclure les références spirituelles Africaines, sobriété spirituelle et touches futuristes est ce qui confère une esthétique moderne et singulière à mon style musical.

 A.E: Quelle est ton actualité ?

J’ai un single que j’ai sorti le 27 sept 2025, intitulé Gu3tau (ghetto). Disponible sur mon compte YouTube (Guelakid) et sur toutes les Plateformes de téléchargement légal.

 A.E: Quels sont tes Projets à court terme ?

Je prévois sortir ma première mixtape de maxi 6 sons d’ici début 2026. Et Pourquoi pas organiser mon premier showcase

A.E: Quels sont les messages clés que tu donnes dans tes textes ?

Le message que je véhicule est de faire comprendre à l’humanité l’importance des égalités sociales ; d’exposer les réalités africaines, de prôner l’Amour, le partage et l’unité et de faire comprendre aux africains qu’il serait plus que temps de retourner fouiller dans leur passé pour savoir qui ils sont réellement et renouer des liens solides avec nos coutumes, mœurs et traditions, ce qui est l’essence même de ce beau continent africain. Aussi que la vie de la rue pour certains jeunes africains ne doit pas être une occasion pour s’adonner à la facilité et l’illégalité.

A.E: Quel est le message que tu peux adresser à nos dirigeants, à l’endroit de la jeunesse africaine ?

Mon message à nos dirigeants est qu’ils prennent conscience que la jeunesse est l’avenir d’une nation et qu’il faut qu’elle soit traitée à sa juste valeur et ne doit pas être livrée à elle-même.

A.E: Quelle est ton analyse sur l’exportation de la musique africaine, sur l’échiquier international ?

Pour moi la musique Africaine ces dernières années a connu une exportation fulgurante et cela est une bonne chose pour le développement de la culture africaine.

 A.E: Ton mot de fin

Mon mot de fin c’est que l’Afrique n’est pas maudite. La rue n’est pas une fatalité. Avec la foi, la volonté et l’unité, tout est possible. Merci également au média en ligne Afrique Economie, de croire en nous, jeune talent africain, de nous donner la chance de nous exprimer et d’exposer nos talents aux yeux du monde entier.

                                                 Interview réalisée par Nadège Koffi