DJ Moh Green : « Nous allons présenter la deuxième édition de l’African Proud Contest et mettre en avant ses enjeux »

DJ Moh Green : « Nous allons présenter la deuxième édition de l’African Proud Contest et mettre en avant ses enjeux »

Producteur de musique, DJ, compositeur et entrepreneur franco-algérien, Moh Green est un artiste international avec 20 ans de carrière et compte plus de 70 collaborations à son actif avec des stars comme Sean Paul, Fally Ipupa, French Montana, Vegedream (la Synesia), Indila, Hiro, Admiral T, Lumidee, Brick & Lace, Runtown. Considéré comme l’un des meilleurs DJ francophones à l’international et récemment sacré « Meilleur DJ » aux prestigieux Trace Awards, l’artiste mixe dans les plus grands clubs du monde et s’est imposé comme une référence incontournable. Initiateur de titres phares comme African Proud (hymne de la CAN 2019), Moh Green rêve d’un continent africain qui par son Projet l’African Proud Contest, premier concours de musique 100 % digital, entend valoriser la créativité africaine.

A Abidjan, depuis quelques jours, il se produira ce vendredi 26 septembre 2025 à The Jungle à Abidjan, pour le lancement de la 2ème édition. Dans une interview accordée au média en ligne www.afriqueeconomie.net , DJ Moh Green nous fait le bilan de la 1ère édition, nous présente les innovations apportées pour cette 2ème édition et lance un message à la jeunesse africaine.

 A.E : Cette année marque la 2ème édition de votre concours en Afrique. Quel bilan tirez-vous de la première édition ?

Le bilan est exceptionnel. Lors de la première édition, nous avons eu plus de 5.100 artistes inscrits, près de 40 millions de personnes touchées dans le monde via les médias et les réseaux sociaux, de nombreux partenaires, et un concert mémorable à Abidjan avec le lauréat Skipp Narco du Congo-Brazzaville, organisé pendant la Coupe d’Afrique des Nations.

A.E : Quelles sont les nouveautés ou améliorations que vous apportez pour cette 2ème édition ?

Pour cette deuxième édition, nous avons amélioré la plateforme avec la possibilité d’uploader sa photo, plus de visibilité, davantage de partenaires et une communication renforcée. Nous avons également ajouté des masterclass et lancé le Pack Boost Visibilité qui permet aux artistes d’obtenir un dossier de presse, une interview et un accompagnement pour améliorer leur musique. De plus, le concours est désormais ouvert aux personnes qui résident dans l’un des pays participants à condition de pouvoir justifier d’un titre de résident, mais aussi aux artistes de nationalité d’un de ces pays qui vivent à l’étranger à condition de pouvoir prouver leur nationalité. Pour donner un exemple concret, cette année nous avons un candidat de nationalité ivoirienne qui vit aux Philippines. Cela permet ainsi d’impliquer toute la diaspora installée aux quatre coins du monde et de renforcer encore davantage le rayonnement international de la musique africaine.

 A.E : Quels pays accueillent le concours cette année et pourquoi ce choix ?

Cette année, le concours s’ouvre à neuf pays : la Côte d’Ivoire, le Maroc, l’Algérie, le Sénégal, le Cameroun, le Mali, la République Démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville et la France. Nous avons préféré nous concentrer sur ces pays pour mieux travailler cette deuxième édition. Pour la troisième, nous préparons une ouverture encore plus large, avec l’objectif d’inclure tous les pays d’Afrique.

A.E : Comment les jeunes talents africains peuvent-ils participer et quels bénéfices concrets peuvent-ils en tirer ?

Tous les artistes résidant dans ces neuf pays, et de nationalité de ces pays, peuvent participer de n’importe où dans le monde grâce au côté digital de notre plateforme www.africanproud.net. Ils bénéficient d’une visibilité auprès d’un jury de 50 professionnels (programmateurs de radio, producteurs, personnalités influentes). Même s’ils ne gagnent pas, chaque participant repart avec un morceau exclusif, qu’il peut exploiter à vie comme contenu professionnel.

A.E : En quoi ce concours contribue-t-il à mettre en valeur la créativité musicale africaine au niveau international ?

Le concours valorise la créativité africaine grâce à un jury international et à la participation de la diaspora. Il permet aux artistes de se faire connaître sans avoir besoin de voyager, tout en collaborant avec des talents d’autres pays. L’exemple d’artistes comme Burna Boy montre l’importance de ce rayonnement : ils génèrent leurs revenus à l’international et les réinvestissent dans leur pays.

A.E : Abidjan fait partie des étapes importantes de votre projet. Que représente cette ville pour vous ?

Abidjan, c’est la famille. J’ai travaillé avec de nombreux artistes ivoiriens comme Josey, Ariel Sheney, Kiff No Beat ou encore Kikimoteleba. Je connais et j’adore la scène ivoirienne, je m’y sens comme à la maison. C’est toujours un plaisir de revenir. Nous préparons d’ailleurs chaque année des événements, dont l’opening show d’African Proud Contest, pour rencontrer et collaborer avec la scène ivoirienne.

A.E : Que peut attendre le public ivoirien de votre prestation ce vendredi 26 septembre 2025 à Abidjan ?

Nous allons présenter la deuxième édition de l’African Proud Contest et mettre en avant ses enjeux : professionnaliser les artistes grâce aux outils digitaux et aux méthodes de l’industrie créative. Mais ce sera aussi une grande fête, une soirée dansante pour partager et célébrer ensemble.

 A.E : Y aura-t-il des collaborations locales sur scène ou en studio dans le cadre de votre passage en Côte d’Ivoire ?

Oui, bien sûr. Ce concours est une passerelle vers des collaborations locales. La Côte d’Ivoire figure parmi les pays les plus dynamiques en termes d’inscriptions, avec plus de 2.000 artistes déjà inscrits. C’est donc une évidence de collaborer avec eux.

A.E : La première édition vous a permis de découvrir et d’accompagner des talents. Avez-vous des success stories à partager avec nous ?

Oui, notamment le lauréat Skipp Narco, qui a découvert Abidjan, participé à de nombreux plateaux télé et radio, et donné un concert à guichets fermés à l’Institut français. Nous avons aussi organisé des masterclass, rencontré des artistes locaux et échangé avec la Ministre ivoirienne de la Culture Françoise REMARCK sur l’avenir de la musique ivoirienne.

A.E : Quelle est votre ambition à long terme avec ce concours : en faire un rendez-vous panafricain annuel, ou même mondial ?

Mon ambition est de créer un rendez-vous panafricain incontournable qui attire le monde vers l’Afrique. Il s’agit de montrer la richesse musicale du continent et d’apprendre aux artistes à se professionnaliser et à mieux vendre leurs talents. La diaspora, présente partout dans le monde, joue un rôle essentiel dans ce projet.

A.E : Quels messages souhaitez-vous transmettre à la jeunesse africaine à travers cette initiative et votre musique ?

Mon message est simple : il n’y a pas de frontières grâce à la culture. Collaborez entre pays, travaillez ensemble, car le digital permet aujourd’hui d’exporter son talent partout dans le monde. Abidjan, par exemple, est une ville très ouverte, et en tant que Franco-Algérien je me sens proche de toute l’Afrique. Je veux montrer à cette jeunesse qu’il est possible de réussir sans barrière.

Interview réalisée par Nadège Koffi

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