13ème édition de la CGECI Academy : Le Président de la CGECI Ahmed CISSE appelle à un repositionnement des pays africains

Le Président de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire, Ahmed CISSE a appelé ce lundi 29 septembre 2025 au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan (Cocody-Côte d’Ivoire), les pays africains à être des acteurs principaux de leur propre développement, à l’instar du Maroc.

Cet appel a été lancé lors de la cérémonie d’ouverture de la 13^ème édition de la CGECI Academy, avec pour thème : « SOUVERAINETE ECONOMIQUE : LE TEMPS DE L’ACTION », qui a vu la présence du Premier Ministre ivoirien, SEM Robert Beugré MAMBE, de la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Mme Louise MUSHIKIWABO, du Ministre Délégué auprès du Chef du Gouvernement marocain, chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques Publiques, M. Karim ZIDANE, du Président de la BAD, Sidi Ould TAH, du Ministre ivoirien du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane DIARRASSOUBA, de plusieurs Présidents de Patronats de la sous-région et des acteurs du secteur privé national et continental.

Cette édition qui a pour pays à l’honneur, le Maroc, modèle de développement inspirant sur le continent, avec son Port Tanger Med, et sa plateforme industrielle intégrée, fait du Maroc un hub logistique intercontinental, désormais connecté aux grands marchés africains, européens, asiatiques, et américain.

Selon le Président Ahmed CISSE, la souveraineté économique n’est pas synonyme de repli sur soi. Elle renvoie plutôt, à la capacité d’un pays à définir et à mettre en œuvre, de manière autonome, sa politique de développement, sa stratégie commerciale et ses choix financiers. Remerciant le Président de la République, pour son soutien indéfectible au monde des Entreprises et l’ensemble des invités officiels qui prennent part à cette 13^ème édition.

Au nom du Gouvernement ivoirien, le Premier Ministre, Beugré MAMBE a présenté les avancées économiques de la Côte d’Ivoire et promis que le gouvernement a mis en place une stratégie pour l’éclosion de champions nationaux. Invitant les Chefs d’Entreprises à avoir des Entreprises locales solides, car plusieurs défis sont sur le chemin, pour une souveraineté économique, entre autres l’amélioration de la transformation agricole, le développement du tissu économique, etc.

Pour le Président de la BAD, Sidi Ould TAH, l’Afrique doit trouver sa propre réponse ; celle de transformer ses matières premières, et cela passe par le secteur privé. Promettant que son Institution est prête à accompagner, par la mobilisation de financements et souhaité que le continent africain est plus d’Entrepreneurs et développer ses propres champions nationaux.

Le Ministre ivoirien Ministre ivoirien du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane DIARRASSOUBA, a quant lui déclaré que le  Forum qui se tient sur deux jours, offre l’opportunité d’approfondir les réflexions pour proposer des mesures vigoureuses et concertées en vue d’améliorer durablement la croissance des Entreprises africaines et la contribution économique et sociale du secteur privé, tout en tirant pleinement avantage des nombreuses opportunités qu’offre le continent.

En effet, pour une souveraineté économique du continent africain, plusieurs défis, notamment la sécurité alimentaire, le financement (93 milliards de dollars par an, en matière d’infrastructures), la mise en place d’infrastructures (03 à 170 milliards de dollars US par an seraient nécessaires au développement des infrastructures du continent selon la BAD), l’innovation et la technologie, la formation et le développement du capital humain, le développement de marchés pour accroître la compétitivité de l’Afrique et renforcer l’intégration des entreprises dans les marchés régionaux tels que la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) comprenant 1,4 milliard de consommateurs.

Par ailleurs, l’Afrique regorge d’un potentiel inexploité de ressources variées, de cultures diverses et d’une histoire riche. Toutefois, au fil des années, elle est confrontée à une multitude de défis au niveau économique.

Notons que l’Afrique se trouve à l’extrémité inférieure de la chaîne de valeur mondiale, avec une part dans la manufacture mondiale de seulement 2% en 2024, selon l’ONUDI. L’industrie manufacturière représente 11% du produit intérieur brut de l’Afrique Subsaharienne pour un taux d’investissement de 22%. Plus de 70% des matières premières africaines sont encore exportées à l’état brut. Ainsi, 46 pays du continent africain sont actuellement dépendants des exportations de matières premières comme les hydrocarbures, les produits agricoles et les minerais, selon la CNUCED (juillet 2025), privant nos économies de l’essentiel de la valeur ajoutée et des emplois qualifiés qu’elles pourraient générer.

Nadège Koffi