Bilan et Perspectives économiques par la BRVM : L’activité économique au sein de l’UEMOA a maintenu sa dynamique de croissance en 2024 et une vision verte, digitale, disruptée et complète pour 2025-2030
Les quatre dernières années ont mis à l’épreuve la résilience de l’économie mondiale (pandémie du siècle, éruption de conflits géopolitiques, multiplication d’événements météorologiques extrêmes, etc) ; au niveau de l’activité économique au sein de l’UEMOA, elle a maintenu sa dynamique de croissance en 2024.
Ces propos sont du Directeur Général de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), Dr Edoh Kossi AMENOUNVE, ce jeudi 16 janvier 2025 au siège de ladite Institution au Plateau (Abidjan-Côte d’Ivoire), lors de la cérémonie annuelle de présentation du bilan 2024 et des perspectives 2025-2030.


Face aux acteurs des Finances et de la presse nationale et internationale, le DG de la BRVM a porté sa présentation sur cinq points majeurs, notamment les faits saillants 2024 ; les actions phares de la BRVM ; les indicateurs clés de l’année 2024 ; l’horizon 2025-2030 et les leviers de développement du Marché.


Selon Dr AMENOUNVE, la croissance mondiale est restée relativement stable en 2024, mais décevante car le sommet de l’inflation des biens a précédé et dépassé celui de l’inflation des services. « La dette publique mondiale devrait dépasser 100.000 Mds USD, soit 93 % du PIB mondial en 2024, pour s’approcher de 100 % du PIB d’ici à 2030 : 10 points de pourcentage du PIB de plus qu’en 2019 avant la pandémie », déclare-t-il. Indiquant qu’au niveau de l’Afrique Subsaharienne, de 2000 à 2024, plus de deux tiers des pays ont assaini leurs comptes budgétaires en 2023 (réduction du déficit budgétaire de 1,3 point de pourcentage du PIB) ; réduction supplémentaire du déficit budgétaire de 0,4 point de pourcentage du PIB attendue en 2024 ; le ratio (médian) dette/PIB n’augmente plus, bien qu’il reste élevé à 58 % du PIB.

En effet, la contribution à la croissance de l’UEMOA, au niveau de l’offre, se porte sur le secteur tertiaire qui demeure le principal moteur de la croissance ; au niveau de la demande ; elle est portée sur la consommation finale, les dépenses des ménages en produits pétroliers et d’équipement, ainsi qu’en services de transports et de communication.
Par ailleurs, les actions phares de la BRVM, il y a eu entre autres, la sonnerie de la cloche d’ouverture par Didier DROGBA, le 10 janvier 2024, dans le cadre de CAN ; la cérémonie de signature du MoU entre la BRVM et la Bourse de Montréal, sous la double présidence de l’Honorable Raymonde GAGNE, Présidente du Sénat du Canada et de SEM Madame Kandia KAMISSOKO CAMARA, Présidente du Sénat de Côte d’Ivoire, le 06 mars 2024 ; la signature d’un Accord Global de Coopération entre la BADEA et la BRVM à Abidjan, le 09 octobre 2024, etc.
Concernant les indicateurs clés de l’année 2024, ce sont 21 886,68 milliards de FCFA mobilisés sur le MFR depuis 1998 ; soit environ 64 % du crédit sur l’économie ; une nouvelle introduction à la BRVM sur le marché des actions (IPO), par la cotation de la Loterie Nationale du Bénin (LNB), le 12 septembre 2024 ; avec cette opération, le nombre total de sociétés cotées sur la plateforme boursière passe à 47, portant ainsi la capitalisation du marché à 100,5 milliards de FCFA ; cinq augmentations de capital sur le marché des actions ; 7ème meilleure performance africaine (BRVM).
Parlant des perspectives 2025-2030, la BRVM a une vision prospective, axée sur : « verte, digitale, disruptée et complète ». Ces perspectives seront marquées par la durabilité ; l’évolution démographique et besoins immobiliers ; des produits adaptés à la jeunesse ; une optimisation des rendements et couverture (marché des produits dérivés) ; des industries extractives (Mine, Energie Agriculture, Culture).
Concernant les leviers de développement du marché, l’on cite une politique budgétaire vertueuse ; accélérer le développement des champions nationaux ; les fonds de Private Equity ; épargne locale et diaspora ; IA et nouvelles technologies ; Sécurité, cyber défense ; Intégration de la durabilité dans les stratégies des entreprises.
Notons que pour que l’économie du continent africain soit forte, il est surtout important du renforcement du Secteur Privé et créer plus de champions nationaux ; investir dans la cyber-sécurité et privilégier les marchés des dérivés, qui viendront réduire les coûts de la bourse (intermédiation).
Nadège koffi
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