Ils sont deux compagnons ; avec comme passion la Musique et le partage de connexion. Gülseren GOMEZ, Chanteuse, Auteur, Compositeur, Interprète, Formatrice, Educatrice en Développement Personnel, Coach Vocal, Danse, Yoga, Fengshui, Géobiologie et son époux Luis GOMEZ, Franco-colombien, Formateur Accompagnateur en Communication et Management, Fondateur et Coordinateur du collectif « Paroles et Musiques », Auteur, Compositeur, Interprète, Musicien, Producteur, Directeur, Programmateur de SESPROD Music (Radio Web) ont décidé de découvrir le continent africain par une opportunité qui leur a été donnée grâce à la 2ème édition du Festival « HASSANI MUSIC &CO » tenue du 17 au 19 novembre 2023 à Dakhla (Maroc-Afrique du Nord).
Evènement initié par les Associés Sofia MESTARI et Mme ESSALLAMI Asmaa, qui fait la promotion de la diversité culturelle, mais particulièrement du style musical Hassani, a pour sa 2ème édition décidé de mettre à l’honneur, les pays du Sénégal et de la Turquie.
Du côté de la Turquie, nous avons le couple Gülseren GOMEZ et Luis GOMEZ, avec leur troupe musicale et la chanteuse sénégalaise-Mauritanienne Marema FALL.
Dans cette interview accordée au média en ligne www.afriqueeconomie.net , l’Artiste nous explique le motif de sa venue pour la première fois sur le sol africain, nous parle de sa carrière musicale avec son époux Luiz GOMEZ et le Projet de leur web-radio « SESPROD ».
A.E : Présentez-vous à nos lecteurs
Je suis Gülseren GOMEZ et Luiz GOMEZ, mon compagnon qui est à côté. Je suis Chanteuse franco-turque vivant en France et cela fait plus de 30 ans que nous sommes dans la musique. On aime bien tout ce qui est fusion ; les mélanges de styles. On est Auteurs-Compositeurs-Interprètes et j’ai eu la chance de présenter mon pays la Turquie, à l’Eurovision en 2005 et je suis aussi Percussionniste ; c’est de là que j’ai rencontré mon époux, Luiz. On s’est tout de suite connectée et notre amour de partager la Musique dans la bienveillance et la générosité, en mélangeant les Genres, a toujours fait partie de notre façon de voir les choses, la vie. On est dans le spirituel et chaque scène qu’on prend, c’est sacré pour nous ; et on est connectés avec les gens et c’est cela ; comme cette opportunité qui nous a été donnée avec Sofia MESTARI, on se connaît depuis presque 25 ans maintenant. En fait, on se produisait au Jazz Club les trois mailletz en France (Paris) où il y avait beaucoup d’Artistes qui se produisaient ; et moi j’étais la Chanteuse Turque qui avait son répertoire et en fait toute cette famille marocaine, de Sofia qui venait écouter mes chansons et c’était des moments très magiques. On est connectés déjà depuis des années et quand elle m’a appelé pour me dire « écoute, on fait le 2ème festival Hassani à Dakhla et j’aimerais bien que tu y participe. Je fais wouaho ! moi qui est fait l’Amérique latine, toute l’Europe, l’Asie ». Je lui dis que c’est la 1ère fois que je viendrai en Afrique ; et voir le désert comme cela, tout simplement je suis dans la bénédiction, la gratitude de tout ce qui nous arrive et je remercie le bon Dieu et on va faire un super concert ce soir pour continuer à unir les gens, grâce à cette magie qui est la musique ; la solidarité et on sait pourquoi on est là. On est là pour « Les Bonnes Œuvres du Cœur », pour ces enfants qui sont en souffrance ; nous savons que nous allons mettre notre petite pierre dans cette édifice pour que cette force ; cette solidarité puisse continuer dans la magie du partage et de la Musique.
A.E : Quelle est votre style musical ?
Dans ma carrière, c’est vraiment dans l’émotion ; mon mari et moi on compose, on écrit, on est Auteurs-Compositeurs et comme on vient du Cabaret Parisien, on aime vraiment ce mélange des Genres, entre la musique Turque, la musique Latino, la musique française. On n’a pas peur de mélanger les styles et c’est cela qui fait qu’il y a une magie qui se créée. Née à Istanbul, avec la musique classique Turque, la musique populaire, la musique religieuse, la musique traditionnelle et quand je suis arrivée à Paris avec ma famille, j’avais huit ans ; donc j’ai fait toutes mes études en France à Paris et j’ai rencontré étant étudiante plusieurs Groupes (français, latino,etc) ; à chaque fois on m’appelais en tant que Chanteuse et en côtoyant tous ces gens, cela m’a ouvert la vision des choses ; je me suis inspirée de chaque connexion, chaque style de musique ; aussi bien dans la musique latino-indienne ; la musique africaine, d’ailleurs quand j’ai commencé ; quand j’étais étudiante au 3 maillets, c’est le carrefour des musiciens. Vous avez un orchestre qui était là toute la nuit ; qui accompagnait chaque artiste qui passait pendant la nuit et j’ai eu la chance de pouvoir travailler dans ce cabaret pendant plus de sept ans, tous les soirs et c’était une vraie école pour moi.
A.E : Aujourd’hui vous êtes en Afrique pour la première fois, qu’est-ce que cela vous procure ?
C’est la concrétisation des rêves en fait, qu’on a des tableaux de souhait dans la vie. Parce ce que, chaque note qu’on produit, chaque son qu’on produit ; les rencontres qu’on fait grâce à notre musique, grâce à la création de nos titres, de nos morceaux ; cela nous fait voyager. Il y a des années j’ai écrit un morceau, grâce à ce titre, j’ai pu aller en Colombie. J’ai écrit un autre titre il y a quelques années, grâce à ce titre, j’ai pu faire l’Eurovision ; cela a été toujours une ouverture, des portes qui se sont ouvertes grâce à la musique et aux connexions simplement de l’être humain.
A.E : Pensez-vous à une collaboration avec un Artiste africain ?
Là en pleine répétition, il y a mon bassiste qui est sénégalais, cela fait plus de 25 ans qu’on travaille ensemble ; je suis super contente de pouvoir offrir à mes musiciens de pouvoir voyager grâce à notre musique ; à une collaboration. Pendant la répétition il me dit, « Héé Gül ! j’aimerais bien faire ce titre avec toi. Moi je chante en sénégalais et toi tu chantes en Turc et on fait quelque chose sur ce titre. Il faut saisir les instants comme cela ! La réussite arrive quand la préparation rencontre les opportunités.
A.E : Votre mot de fin
Pendant la COVID on n’a pas mal souffert, nous les Artistes ; il fallait trouver autres choses ; comment se connecter ? Grâce à mon mari, qui sait bien gérer tout ce qui est Multimédia ; donc on a transformé notre salon en mini centre culturel et on a créé le « Collectif d’Artistes Paroles et Musiques » en soutien à d’autres Auteurs-Compositeurs que nous ; on fait des émissions, on a une web-radio qui est « SESPROD », vous avez notre radio et à chaque fois on s’intéresse à d’autres artistes. Et c’est grâce à la COVID que nous avons pu monter tout cela ; parce ce que maintenant grâce à tous ces supports (les réseaux sociaux), notre musique peut aller très loin, s’exporte merveilleusement bien ; et c’est cela qui est génial. Des fois on se retrouve à l’autre bout du monde et cela nous fait voyager ; cela nous fait rêver et continuer à faire du bien autour de nous ; grâce à la magie de la musique. Merci infiniment à Afrique Economie qui nous donne cette opportunité de parler de notre actualité.
Interview réalisée par Nadège depuis Dakhla (Maroc)