Festival du Film européen 2023 : L’Union européenne ressort le phénomène de l’érosion côtière à Grand-Lahou par le film « Aya »

Festival du Film européen 2023 : L’Union européenne ressort le phénomène de l’érosion côtière à Grand-Lahou par le film « Aya »

Le Festival de Film Européen d’Abidjan, édition 2023, initié par l’Union européenne vient d’être lancé le mardi 16 mai 2023 au cinéma majestic du Sofitel Hôtel ivoire d’Abidjan (Cocody-Côte d’Ivoire), par la projection du film « Aya » du Réalisateur Franco-Belge Simon Coulibaly GILLARD.

C’est au cours du Lancement officielle du Festival européen tenue en présence de l’Ambassadeur de l’Union européenne, SEM Francesca DI-MAURO, d’Ambassadeurs de l’Union européenne et d’invités sélectionnés, que c’est fait la projection du Film « Aya ».

Selon l’Ambassadeur de l’Union européenne, cet événement est l’occasion de célébrer la richesse et la diversité de la culture cinématographique européenne, tout en renforçant les liens culturels et les échanges entre l’Europe et la Côte d’Ivoire. « Le festival est un événement spécial, car le cinéma est un langage universel qui peut traverser les frontières et rapprocher les gens. Nous croyons que les films présentés lors de ce festival offriront aux cinéphiles ivoiriens une perspective unique sur la culture, les valeurs et la société européennes et ivoiriennes. Nous sommes fiers de partager cette richesse avec vous et de renforcer les échanges culturels entre nos deux régions », a déclaré SEM DI-MAURO. Indiquant que ces films engagés abordent des sujets tels que la Justice sociale, les Droits de l’homme, l’Egalité de genre et le Changement climatique. « Ils vont j’espère nous inspirer et nous faire réfléchir sur notre propre rôle dans la construction d’un monde meilleur », exhorte-t-elle.

En effet, le Film « Aya », de 90 minutes sorti en 2021, parle de l’histoire d’une jeune fille du nom de « Aya », vivant avec sa mère et son petit frère dans la ville de Grand-Lahou (Sud de la Côte d’Ivoire), où le phénomène de l’érosion côtière est critique.

Par ailleurs, en raison de la montée de la mer dans cette localité balnéaire, les populations sont invitées à migrer vers la capitale. La petite « Aya » qui refuse de laisser sa terre natale.

Par le canal de ce film, l’Union européenne entend interpeller le Gouvernement, les Décideurs, les populations, etc à se pencher sur la problématique du Changement climatique. « Ce film poignant met en lumière l’impact de l’homme sur l’environnement et nous rappelle l’importance de prendre soin de notre planète pour les générations futures », explique l’Ambassadeur de l’Union européenne.

La cérémonie a été marquée par pris la présentation de l’équipe du film et de la présentation du climatologue belge, Dr Jean-Pascal van YPERSELE, candidat UE à la Présidence du GIEC, en campagne à Abidjan.

Notons que les 7 films et 3 courts-métrages qui seront présentés au cours de ce Festival qui prendra fin le samedi 20 mai 2023, sont des exemples inspirants de la façon dont le cinéma peut aborder des questions complexes et importantes de notre temps. Ce Festival a été possible grâce au soutien des Partenaires qui accompagnent le Projet, notamment la Human Right Film Festival Berlin qui met le film « AYA » à disposition ; le Centre d’action culturelle d’Abobo, l’Institut national Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC) ; la Fabrique Culturelle ; le Réalisateur Philippe LACÔTE, qui en collaboration avec l’Union européenne organisera une projection à Grand-Bassam sur le site de l’ancien cinéma et une Master-Class va être organisée aux étudiants de l’INSAAC par le Réalisateur ivoirien Alex OGOU.

Rappelons que coincée à la croisée de l’océan Atlantique, du fleuve Bandama et de la lagune, Grand-Lahou bénéficiait d’un site exceptionnel qui a fait d’elle une cité prospère. Découverte au début du XXe siècle par les colons, cette bourgade vivant de la pêche et du commerce était devenue le 1er port où les bateaux pouvaient accoster après celui de la capitale, Grand-Bassam, et l’un de leurs principaux comptoirs. Aujourd’hui, Grand-Lahou est menacée d’être à tout jamais engloutie. Il y a un demi-siècle, elle faisait quelque 6 km de largeur ; il y a 20 ans, elle s’est réduite à moins de 03 km. Et, désormais, elle s’étale, au mieux, sur 1,5 km de largeur et, au pire, sur moins de 400 m.

                                                       Nadège Koffi

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