Un atelier de lancement et de consultation des parties prenantes pour la stratégie climatique à long terme à Abidjan

Un atelier de lancement et de consultation des parties prenantes pour la stratégie climatique à long terme à Abidjan

Un atelier de lancement et de consultation des parties prenantes pour l’élaboration de la stratégie climatique à long terme du pays s’est tenu du jeudi 23 au vendredi 23 février 2023 à l’hôtel Bnb Resort sis à Angré 8ème tranche (Abidjan-Côte d’Ivoire), fin d’intégré la planification à long terme dans tous les secteurs de son développement tel que la prospective Côte d’Ivoire 2040.

Cette rencontre est à l’initiative du Programme National Changements Climatiques (PNCC) du Ministère ivoirien de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Amélioration du système de transparence pour une action climatique renforcée (CBIT-FEM) en Côte d’Ivoire » financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et exécuté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le PNCC bénéficie d’un soutien technique du cabinet Climate Analytics Afrique pour la conduite de cette étude.

En effet, l’atelier présidé par le Directeur de Cabinet du Ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement Durable, Représentant le Ministre Jean-Luc ASSI M. Parfait KOUADIO, a réuni plusieurs acteurs issus des Ministères, des Institutions publiques et privées, des Partenaires techniques, financiers et des Organisations de la Société Civile.

Par ailleurs, l’objectif principal était d’engager les acteurs clés dans le processus d’élaboration de la stratégie climatique à long terme et de définir les grandes orientations pour une neutralité carbone d’ici 2050. Les travaux ont servi également au lancement officiel de cette mission.

« Le MINEDD salue donc à juste titre la conception de la stratégie climatique visant le long terme, permettant ainsi à notre pays de dégager des axes et orientations devant soutenir de façon durable le développement dans tous les secteurs d’activité. Cette stratégie permettra à notre pays de rehausser encore son ambition de lutte contre les changements climatiques afin de faciliter les révisions successives tous les cinq (5) ans des CDN… et constitue un élément majeur dans le processus de développement durable de notre pays », a déclaré le Représentant du Ministre de l’Environnement et du Développement Durable. Indiquant que l’engagement du Gouvernement de Côte d’Ivoire aux côtés de la Communauté Internationale dans la lutte mondiale contre le phénomène des changements climatiques répond à une conjugaison des efforts des pays et des Institutions.

La Côte d’Ivoire a pris au plan international des engagements notamment l’Accord de Paris sur le climat en son article 4 paragraphe 19 qui reconnait la nécessité d’élaborer et de communiquer une stratégie à long terme sur le climat afin que les révisions successives des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) puissent permettre l’atteinte de l’objectif de neutralité carbone d’ici la moitié du siècle. Car la soumission en mai 2022 à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) des CDN de la Côte d’Ivoire avec l’objectif de réduire de 30, 41% des Émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) à l’horizon 2030 vise des objectifs de court terme. Cet engagement climatique ne saurait à lui seul garantir l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de GES. Cette stratégie climatique représente pour le pays un outil stratégique et un document de prise de décision dans la révision des Contributions Déterminées au niveau National comme le relate le Directeur de Cabinet.

Selon une étude de la Banque Mondiale publiée en 2018, le pays devrait être confronté à l’horizon 2050 à une hausse de plus 2 degrés Celsius des températures, d’une baisse de moins de 9% des précipitations et de la montée des océans de 30 cm. Le changement climatique pourrait faire baisser le PIB de 2 à 4 % d’ici 2040 et entre 10 et 25 % en 2100. Ce qui correspondrait à une perte équivalente de 380 à 770 milliards de FCFA. Ces pertes se répartiraient entre le secteur Agricole, le Capital humain et les Infrastructures.

Plus grave, les changements climatiques pourraient faire baisser 2 à 6 % des ménages dans l’extrême pauvreté.

                                                                     Paterne KRAIDI

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