Mohamed Ould LAHAH, Administrateur Exécutif Manager du Group AON-PCA de SUNU Mauritanie : « Avec notre Partenaire Norvégien Willing HANDS, nous allons créer le 1er Projet d’Aquaculture en Mauritanie budgétisé à 10 millions d’euros avec la participation du Fonds d’exportation Norvégien »

Mohamed Ould LAHAH, Administrateur Exécutif Manager du Group AON-PCA de SUNU Mauritanie : « Avec notre Partenaire Norvégien Willing HANDS, nous allons créer le 1er Projet d’Aquaculture en Mauritanie budgétisé à 10 millions d’euros avec la participation du Fonds d’exportation Norvégien »

L’Afrique regorge de véritables Entrepreneurs, de personnes investis à fond pour le développement économique du continent. Dans plusieurs pays, l’on cite des noms connus pour leurs différentes casquettes dans le monde des affaires. En Mauritanie, nous avons un homme qui a su s’imposer tant dans les postes qu’il occupe, que les actions menées et les actions à venir pour son pays la Mauritanie. M. LAHAH, riche opérateur économique en Mauritanie était récemment à Abidjan, dans le cadre de l’hommage officiel du Fondateur du Groupe SUNU, dont il est le PCA en Mauritanie (SUNU Assurance-Banque).

Notre média en ligne www.afriqueeconomie.net l’a rencontré afin de mieux connaître ce riche opérateur économique mauritanien et également nous donner sa position sur la question de la corruption qui mine nos Etats sur le continent africain.

A.E :  Présentez- vous à nos lecteurs

Je suis M. LAHAH, mauritanien, Président Directeur Général de SMCRP, Président du Conseil d’Administration de SUNU Assurance-Banque et Directeur Exécutif de AON Group qui est multisectoriel (Banque, Pêche ; Assurance, Telecom, Agriculture, Carburants oil & gaz, petites industries, etc). Le Groupe emploie plus de 1000 personnes et participe activement à l’essor de l’Economie mauritanienne. 

A.E : Pouvez- vous nous parler de votre actualité ?

Je suis un homme d’affaire qui a principalement aidé au développement du secteur de la pêche en Mauritanie ou je dirigeais plus de quatre sociétés de pêche, de transformation et d’exportation à l’international. Fort de cette expérience, je souhaiterai pouvoir répondre aux attentes du Gouvernement mauritanien pour le renforcement de la résilience climatique à travers la Pêche et l’Aquaculture. Nous avons été approchés par des Partenaires investisseurs norvégiens avec lesquels nous sommes en phase de la réalisation d’un Projet pilote en Q2/2023. Egalement, avec ma Partenaire Mme Madeleine TAYLOR MENDY nous développons les Partenariats entre les pays Scandinaves et la Mauritanie dans les secteurs porteurs tel l’Énergie, les Hydrocarbures, les Mines et les Infrastructures. Nous serons à la fin du mois de février 2023 à la rencontre de nos Partenaires norvégiens Willing HANDS, dans le nord de la Norvège à Harstad pour visiter des armateurs norvégiens spécialisés dans la construction des bateaux de pêche. Nous serons attendus à Oslo pour rencontrer les Fonds d’Investissement Norfund d’autres acteurs dans les secteurs susvisés. À Stockholm, Il est important de souligner que l’Afrique change et il est nécessaire de changer de paradigme, de diversifier nos Partenaires, en invitant des acteurs plus vertueux à participer au développement et d’associer plus de femmes dans un paysage économiquement dominé par des hommes.

 A.E : Qu’est-ce qui vous emmène à Abidjan en ce début d’année 2023 ?

L’Afrique vient de perdre un grand homme dans la personne de M. Pathé DIONE, Président Fondateur du Groupe SUNU Assurance et Banque. C’était un homme brillant, visionnaire et humble qui a fait rayonner sa vision dans toute l’Afrique. Naturellement, en tant que Représentant et Président du Conseil d’Administration de SUNU Assurance en Mauritanie, je suis venu soutenir sa famille biologique et lui rendre hommage avec tous les collègues de la grande famille SUNU en Afrique. Ce fut un moment rempli d’émotion à la hauteur de cet homme de grande valeur, un Panafricain.

A.E : Nous avons également vu que vous avez tissé une collaboration avec une entreprise des pays Scandinaves pour la croissance du secteur de l’aquaculture en Mauritanie. Pouvez- vous nous en dire un peu plus ?

Comme évoqué plus haut le Gouvernement de la République Islamique de la Mauritanie entend accompagner les acteurs économiques dans le cadre d’implantation de Projet aquacole. (Aquaculture). Avec notre Partenaire Norvégien Willing HANDS, nous allons créer le premier Projet d’Aquaculture en Mauritanie budgétisé à 10 millions d’euros avec la participation du Fonds d’exportation Norvégien. Ce Projet, fort de l’expérience norvégienne leader dans le domaine aquacole permettra à la Mauritanie de préserver des espèces de poissons du littoral qui se raréfie.

A.E : La Mauritanie est un pays du dessert, mais il y a cette richesse au niveau de la pêche. Qu’est-ce qui bloque son éclosion sous-régionale et voir même internationale ?

La Mauritanie est un pays extrêmement riche de son sous-sol et de ses eaux territoriales. Le domaine de la pêche représente plus d’un million de tonnes exportés chaque année. Le secteur de la pêche est certes l’un des piliers de l’économie nationale ; malgré les efforts consentis, son éclosion demeure assujettie à la mise en place d’une politique adaptée au contexte, ce qui exige une refonte en amont et en aval. Cette politique doit nécessairement prendre en considération des éléments essentiels dont l’arrêt systématique de la surexploitation qui gangrène ce secteur, la mise en place d’infrastructures de froid permettant le traitement et la transformation localement afin de créer une valeur ajoutée, un système de surveillance efficace et la recherche d’autres espèces non encore exploitée en Mauritanie.

En conclusion, mettant en avant la volonté politique exprimée par les plus hautes autorités du pays, de moderniser et redynamiser davantage le secteur de la Pêche. Notre Groupe confiant en l’expérience et les capacités des pays nordiques essentiellement dans les domaines de l’Aquaculture, s’est singulièrement tourné vers les norvégiens dans le but de diversifier et pérenniser le secteur.

 A.E : Quels sont vos Projets à court et moyen termes ?

Nous envisageons créer une synergie avec des Partenaires dans l’Energie verte mais aussi dans l’huile et le Gaz. Je suis en pourparlers avec des Partenaires dans le secteur du Transport maritime ; surtout désenclaver certains pays africains et d’autres domaines en étude. Nous sommes en pourparlers avec des Fonds étrangers pour le soutien de notre économie. Je profite pour féliciter le Président de la république SEM Mohamed cheikh OULD GHAZWANI, pour le climat serein et de stabilité qui attirera beaucoup d’investissements. Je félicite également notre Ministre chargé des secteurs productifs, M. Ousmane KANE et son équipe APIM, pour les efforts inlassables afin de développer notre économie. Je vous affirme que notre code d’investissement est très attrayant. 

A.E : On vous sent présent en Côte d’ivoire. Pouvez-vous nous en dire plus ?

La Côte d’Ivoire est un beau pays que j’affectionne particulièrement. J’ai travaillé avec des Partenaires ivoiriens dans les secteurs de la Santé et de la Construction. Le Groupe AON est présent en Côte d’Ivoire depuis 2006 à travers sa filiale ERB pour le faucardage ; ERB a exécuté plusieurs Projets en Côte d’Ivoire. Il est présent aussi dans d’autres pays africains (Mali, Guinée Conakry, Sénégal) pour une coopération Sud-Sud. Je suis très proche de l’Ambassadeur de la République Islamique de Mauritanie en Côte d’Ivoire, SEM Mohamed Abdallahi KHATTRA, qui n’épargne aucun effort pour développer les relations avec le pays où il est accrédité.  

A.E : Quelle est votre analyse sur l’application de la ZLECAAF ?

C’est une bonne chose pour l’Afrique, cela va faciliter le commerce interne. L’objectif du Projet est d’intégrer à terme l’ensemble des 55 États de l’Union Africaine (UA) au sein de la zone de Libre-Echange. L’accord prévoit une suppression des droits de douane pour 90 % des lignes tarifaires sur cinq ans pour les pays les plus développés et sur 10 ans pour les pays les moins développés. Les droits de douane devront être supprimés à une échéance ultérieure pour 7 % des lignes tarifaire.

A.E : Votre point de vue sur la corruption en Afrique ?

La corruption est la gangrène du continent africain ; je suis évidemment contre toute forme de corruption de par mes convictions religieuses. À mon niveau, je me bats pour sensibiliser la jeunesse à emprunter d’autres voies, à briser ce cercle vicieux. Au sein du Groupe AON, nous avons un code éthique à respecter.

A.E : Votre mot de fin à nos lecteurs

J’invite tous les Investisseurs à nous visiter en Mauritanie pour nous accompagner dans notre croissance. L’Agence de Promotion et d’Investissement de Mauritanie (APIM) a élaboré et facilité le Code d’Investissement pour attirer les Investisseurs et Opérateurs économiques de tous les pays. Merci au média en ligne Afrique Economie qui nous a permis de présenter nos actions et Projets, pour le développement économique de notre pays la Mauritanie, mais aussi du continent africain.

Interview réalisée par Nadège Koffi

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