3ème édition du Sommet de Finance en Commun : Les ODD au cœur des échanges à Abidjan

<strong>3<sup>ème</sup> édition du Sommet de Finance en Commun : Les ODD au cœur des échanges à Abidjan</strong>

« Joining Forces : Growing impact in Africa & beyond », tel est l’évènement qui a eu lieu le mardi 18 octobre 2022 au Noom Hôtel du Plateau (Abidjan-Côte d’Ivoire), en vue de débattre sur les solutions concrètes de financement des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Cet évènement qui entre dans le cadre de la 3ème édition du Sommet Finance en Commun, organisé par FAIR et le GSG, a vu la présence du Ministre ivoirien de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté, Mme Belmonde DOGO et réunit des Experts et des Dirigeants internationaux qui ont échangé sur des solutions concrètes pour financer les ODD.

A l’issue de cette journée riche et inspirante, les participants et intervenants de l’événement s’accordent à dire que les ODD ne pourront être atteints sans renforcement de la collaboration entre toutes les parties prenantes, et en particulier entre les acteurs de la Finance Publique et de la Finance Privée.

« La réalisation des ODD nécessite le soutien constant des acteurs du Secteur Public et du Secteur Privé. A cet effet, pour mobiliser des capitaux et conduire une croissance inclusive et durable en Afrique, il faudra une synergie d’actions de toutes les parties prenantes afin de créer un cadre institutionnel pour la promotion de cette thématique », a déclaré la Ministre ivoirienne de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté, Mme Belmonde DOGO.

Pour le Directeur Général du GSG, Cliff PRIOR, il a souligné le rôle essentiel des financeurs publics pour attirer des montants importants d’investissements privés. « Les Institutions de Financement du Développement (IFD) et les Banques Publiques de Développement (BPD) ont un rôle essentiel pour démontrer aux Investisseurs Privés, le potentiel d’investissement des Projets en faveur des ODD », explique M. PRIOR. Ajoutant que pour y parvenir, ils peuvent et doivent faire un meilleur usage des instruments qu’ils ont déjà à leur disposition pour atténuer les risques de ces investissements.

En effet, les IFD et BPD sont pour la plupart majoritairement détenues par les Etats et bénéficient à ce titre de garanties publiques. Celles-ci sont un véritable levier pour attirer des Investisseurs Privés. Le déploiement de tels mécanismes de réduction des risques peut être déterminant pour attirer les Investisseurs Privés vers la finance à impact. Par exemple, 35 milliards de dollars pourraient être débloqués, si 10 % du capital des Fonds de pension en Afrique était investi dans les ODD. Un nouveau rapport intitulé « Unlocking pension fund capital for small business finance », lancé lors de l’événement par Collaborative for Frontier Finance, en collaboration avec le GSG, explore les moyens de débloquer le capital des Fonds de pension afin qu’ils jouent un rôle plus important dans le financement des PME, le cœur battant des économies en termes d’emplois, de PIB et de résilience globale.

Paul-Harry AITHNARD, Directeur Général de Ecobank Côte d’Ivoire a quant à lui expliqué qu’un enjeu majeur pour développer les PME et les faire croître dans la durée est de les soutenir à deux niveaux : la digitalisation et le renforcement des capacités. Les partenariats avec d’autres acteurs sont essentiels pour délivrer des services de qualité dans ces deux domaines.

Selon les données dévoilées, actuellement, on estime à 4.200 milliards de dollars les besoins de financements pour atteindre les ODD. « Les financements publics ne suffiront pas pour combler un tel déficit », déclare les Experts.

Par ailleurs, sensibilisés à cet enjeu de taille, les différents Experts issus de Gouvernements, d’Institutions de financement du développement et d’Acteurs du Secteur Privé ont partagé des solutions concrètes qui ont permis d’illustrer comment les acteurs Publics et Privés peuvent réaliser beaucoup plus en travaillant conjointement, dans des domaines aussi divers que la lutte contre le Changement Climatique, la Santé Publique, l’Inclusion Financière ou encore l’Agriculture.

Dr. James MWANGI, CEO, Equity Group Holdings a révélé que la Finance doit s’axer sur la demande plutôt que sur l’offre comme elle l’a été pendant si longtemps. « Equity Bank s’est développée grâce à un partenariat solide avec les communautés. Il s’agit d’une relation symbiotique. Je veux maintenant lancer une invitation à collaborer et à soutenir 5 millions de PME sur le continent », s’est exprimé Dr MWANGI.

Notons que grâce aux Experts du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria, du Sénégal, de l’Afrique du Sud, de la Zambie, de la France, du Royaume-Uni, du Japon et de l’Union Européenne (UE) qui ont partagé leurs travaux et leurs pistes d’actions, des engagements ont été pris et de nouvelles collaborations sont en cours. Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, entre autres, se sont engagés à mettre en place un National Advisory Board (NAB) pour garantir que davantage de capitaux soient investis en faveur des ODD.

Il faudrait que les efforts et les collaborations pour atteindre les objectifs de développement durable, soient entre autres que les Institutions de financement du développement et les Banques Publiques de Développement jouent un rôle clé pour attirer d’autres Investisseurs, tels que les Fonds de pensions, à investir dans les ODD ; que plus de 35 milliards de dollars soient débloqués si 10 % du capital des Fonds de pension en Afrique sont investis en faveur des ODD, etc.

Rappelons que FAIR est une Association française, née en 2021 de la fusion entre Finansol, acteur historique de la finance solidaire, et l’iiLab, laboratoire d’innovation sur l’impact. Fédérateur des acteurs de la Finance à impact social en France et pôle d’expertise français dans ce domaine à l’international, FAIR réunit plus de 130 Entreprises solidaires, Banques, Sociétés de Gestion, ONG, Grandes écoles et personnalités engagées.

Quant au Global Steering Group for Impact Investment (GSG), il est une Organisation à but non lucratif qui se mobilise pour orienter significativement plus de capitaux vers la création d’impact social et environnemental. 35 pays, à travers leur National Advisory Board (NAB), ont déjà rejoint le GSG pour déployer des solutions de financement qui visent à résoudre les défis sociaux et environnementaux les plus urgents.

                                            Nadège Koffi

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