Des acteurs des secteurs du Cacao et de l’Huile de palme outillés aux problématiques de la déforestation et du travail des enfants par Trust Africa à Abidjan

Des acteurs des secteurs du Cacao et de l’Huile de palme outillés aux problématiques de la déforestation et du travail des enfants par Trust Africa à Abidjan

Environ une vingtaine de personnes issues des secteurs du cacao et du palmier à huile ont été outillés le mardi 20 septembre 2022 à l’Hôtel Novotel du Plateau (Abidjan-Côte d’Ivoire), par l’Organisation panafricaine Trust Africa, sur les thématiques de la déforestation et du travail des enfants en Côte d’Ivoire.

En effet, en juin 2022, Trust Africa a dirigé un atelier de renforcement des capacités de trois (3) jours et demi sur le thème : « RENFORCEMENT DES CAPACITES EN TECHNIQUE DE PLAIDOYER, POUR DES CHAÎNES D’APPROVISIONNEMENT ET UN COMMERCE INCLUSIF ET DURABLE DU CACAO ET DE L’HUILE DE PALME », destiné aux Organisations de la Société Civile ivoirienne (OSC) ; où il est apparu que la plupart des OSC et des Coopératives participantes n’ont pas une bonne maîtrise des lois et dispositions en vigueur et il a été comme solution de les aider à en tirer en profit et à sensibiliser le public.

Cet atelier organisé par Trust Africa et Solidaridad, s’est tenu dans un cadre de dialogue et a vu la participation de Mlle Rouguietou Khady SOW, Représentante de Trust Africa Sénégal, accompagné de son équipe, et des animateurs de la JVE et de l’INADES.

Selon la Représentante de Trust Africa Sénégal, Mlle SOW, qui a au cours de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, présenté son Organisation, dont l’objectif est de travailler sur les questions de développement équitable, bonne gouvernance, etc, avec les Organisations de la société civile. « Le dialogue avec les Plateformes réunit des parties prenantes d’horizons divers et variés, dans le but de plaider pour une chaîne de valeur durable dans les secteurs du cacao et du palmier à huile. Nous pensons que la PM sera une excellente occasion d’atteindre davantage d’OSC dans les secteurs du cacao et du palmier à huile », a déclaré Mlle SOW. Indiquant que le travail continue et la collaboration avec les Partenaires également, afin d’atteindre les objectifs spécifiques, notamment promouvoir la recherche d’un consensus entre les parties prenantes ; sensibiliser au travail des enfants et à la nouvelle Loi forestière, en vertu de l’article 27 sur la propriété des arbres.  

Par ailleurs, les participants issus des secteurs du cacao et de l’huile de palme, du personnel de Trust Africa, du personnel de Solidaridad ont été instruits par des animateurs de l’INADES et de la JVE, Messieurs DALEBA et LOROUX, sur les problématiques de la Déforestation et du Travail des enfants en Côte d’Ivoire.

Pour les Experts, la notion de propriété de l’arbre et de la forêt est aujourd’hui clarifiée par le code forestier, néanmoins sa complexité doit emmener à porter au cas par cas, une analyse conjuguée avec d’autres textes juridiques.

Concernant la Loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural ; la personne physique, ivoirienne comme étrangère, peut acquérir un arbre ou une forêt et en être propriétaire sans être propriétaire de la terre (personne morale ou physique). L’accession du titre foncier délivrée par l’Agence Foncière Rurale (AFOR), peut se faire soit en qualité de propriétaire, de locataire, de bénéficiaire gratuit, ou de détenteur de droits coutumiers. La problématique de la déforestation qui est importante du fait que la Côte d’Ivoire est perdue aujourd’hui 3 millions d’hectares de forêt ; la Côte d’Ivoire s’est donc engagée à augmenter son couvert forestier, passant de 11 % à 20 % de son territoire d’ici à 2030 et lance, pour y parvenir, des opérations de reboisement à grande échelle.

Les participants tous unanimes ont fait un plaidoyer sur cette problématique, entre autres revoir le coût du titre foncier (prix excessif) qui va permettre l’accessibilité aux communautés ; s’approprier des textes de loi par des formations initiées, afin de mieux maîtriser et pouvoir s’en servir auprès des communautés dans leur localité, etc.

Concernant la problématique du travail des enfants, il a été définit comme enfant selon la Loi n°2010-272 du 30 septembre 2010 portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants, est considéré comme enfant, tout être humain âgé de moins de 18 ans révolu. Le travail se définit quant à lui comme l’ensemble des activités humaines organisées, coordonnée, en vue de produire ce qui est utile ; activité productive d’une personne.

L’Organisation International du Travail (OIT) définit le travail des enfants comme la participation de personnes mineures à des activités à finalité économique ; travail qui prive les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité. Sont donc considérés comme travail des enfants, tout travail étant mentalement, physiquement, socialement ou moralement dangereux et nocif pour les enfants ; toute tâche entravant l’Education des enfants ; toute activité obligeant les enfants à quitter l’école de façon permanente, etc. Généralement, le travail des enfants est causé soit du fait de la pauvreté des parents, du faible niveau de l’Education et des informations des parents, des crises humanitaires et autres situations de conflits, etc.

Notons que Trust Africa qui entend dans sa feuille de route, travailler sur plusieurs thématiques, notamment le Travail des enfants, la Déforestation, l’Inclusion du genre, la Gestion des déchets des pesticides et l’accès à la terre, a déjà tenu ¾ de ses objectifs et souhaitent à la sortie de toutes ces formations, améliorer les connaissances des participants ; faire sortir un rapport pour chaque atelier, capturant les engagements des parties prenantes à sensibiliser et éduquer leurs communautés ; identifier deux OSC à engager dans des discussions avec les médias nationaux et internationaux.

                                                            Nadège Koffi

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