Manuel Rui MATATA : « Je pense que si nous africains n’investissons pas dans la transformation de notre continent, personne ne nous aidera »

Manuel Rui MATATA : « Je pense que si nous africains n’investissons pas dans la transformation de notre continent, personne ne nous aidera »

Professionnel de la Communication, engagé pour le développement de son pays d’origine l’Angola dont il en fait la promotion par divers moyens et canaux ; M. Manuel Rui MATATA, employé au sein de la Zone Economique Spéciale (ZEE) de l’Angola (Afrique lusophone) vient de lancer son livre intitulé « Caminhos para Industrialização de Angola ».

En vue de mieux savoir de quoi parle le livre et quelle a été la motivation d’écrire ce livre, le site www.afriqueeconomie.net est allé à la rencontre de l’auteur.

A.E : Présentez-vous à nos lecteurs

Je m’appelle Rui Manuel MATATA, j’ai 43 ans. Je suis angolais, Responsable de la Communication et du Marketing de la Zone Economique Spéciale (ZEE) de Luanda-Bengo. Ayant déjà exercé plusieurs fonctions dans le Secteur Public en Angola, notamment dans les Conseils d’Administration des principaux pôles de développement industriel en Angola.

A.E : Quelle est votre actualité ?

Mon actualité est la sortie de mon livre, dont le lancement a eu lieu le samedi 13 août 2022 à Luanda (Angola). Dans ce livre, je parle de l’Angola en tant que pays plein d’opportunités, du processus d’Industrialisation commencé dans les années 1960, des défis et des politiques mises en œuvre pour promouvoir le Secteur Industriel en Angola. Je parle du rôle des zones économiques spéciales, des zones industrielles rurales et des pôles de développement industriel. Ci-dessus, je présente le triangle de développement industriel, que j’ai appelé TDIA+2 ; c’est un travail intéressant.

A.E : Pourquoi avez-vous décidé de publier cet ouvrage ?

Je pense que si nous africains n’investissons pas dans la transformation de notre continent, personne ne nous aidera. Par conséquent, en tant que Journaliste, Ecrivain et Professionnel de la Communication et du Marketing, j’ai recherché des expériences personnelles et professionnelles pour ajouter à mes connaissances académiques et compiler le livre qui contribuera certainement au développement économique de notre pays. Le travail n’est pas terminé ; ce n’est que 115 pages, mais je crois que ce que je n’ai pas écrit peut-être interpréter d’autres manières et que d’autres personnes pourront écrire pour le compléter. La littérature ne se limite jamais aux opinions d’un auteur.

A.E : Quelle est votre analyse de l’économie angolaise en général ? 

Au cours des cinq dernières années du 1er mandat du Président de l’Angola, SEM João LOURENCO, il y a eu une véritable révolution dans la façon dont l’Angola est vu de l’extérieur et de l’intérieur. Le pays a bien évolué, en mettant l’accent sur la lutte contre la corruption et la restructuration du tissu économique et social par la privatisation d’industries importantes qui emploient désormais plus de personnes et augmentent leur production. Plusieurs réformes importantes ont été adoptées, ce qui a créé un environnement commercial plus favorable à l’investissement privé. 

A.E : Avec la crise sanitaire mondiale et la crise en Ukraine, quelles sont les réalités du pays en ce moment ? 

L’Angola, contrairement à d’autres économies, a profité de cette crise pour se positionner sur le marché de l’Energie comme une alternative aux gros acheteurs de gaz russe. Les relations avec les deux États sont bonnes ; cependant, les pays occidentaux qui abandonnent leur relation commerciale avec la Russie recherchent d’autres fournisseurs, et l’Angola en fait partie. Malgré cela, il reconnaît que d’autres secteurs tels que l’Alimentation et l’Agriculture sont confrontés à des défis majeurs, car l’Afrique est toujours fortement dépendante de la farine de blé et des engrais ukrainiens et russes

A.E : Le livre qui est sorti le 13 août 2022 à Luanda, quels sont les points de vente et peut-on connaître le nombre d’exemplaires disponibles ? 

Oui, il a déjà été lancé et nous en sommes maintenant au stade de la présentation publique et de la discussion de son contenu, ce qui permettra certainement à la société angolaise d’avoir plus d’informations sur le sujet. Le nombre d’exemplaires est de 1000

A.E : De quoi parle l’œuvre ? 

Le livre parle de l’Industrialisation de l’Angola. Un pays africain qui a été colonisé par le Portugal pendant plus de 500 ans. Elle est devenue indépendante en 1975 et, depuis, a mis en place plusieurs mesures visant à construire un pays industrialisé, afin qu’il soit moins dépendant du pétrole. Le livre présente les idées de l’auteur et du chercheur pour contribuer aux décisions des politiciens, des entrepreneurs et des manuels universitaires sur le processus d’industrialisation.

A.E : Aviez-vous prévu d’axer votre communication sur l’espace francophone, plus précisément sur l’Afrique de l’Ouest ? Si oui, quelle stratégie sera mise en place ? 

Oui, dans une seconde phase. D’abord nous distribuons dans les PALOPs, puis les francophones et les anglophones suivront ; la traduction du livre est déjà en cours. 

A.E : Quel est le prix du livre ? 

Le livre est vendu au prix de 15 euros (environ 10.000 FCFA). 

A.E : Votre mot de fin à nos lecteurs

Le livre « Caminhos para Industrialização de Angola » n’est pas seulement un livre pour les angolais ; c’est en effet un livre que tous les africains ont besoin de lire. L’Afrique manque d’Industries importantes pour la diversification de l’économie. L’Industrialisation crée des emplois, augmente la productivité et génère de la richesse. Vous pouvez acheter le livre via ma page de médias sociaux, notamment Facebook : Rui Matata LinkedIn : Rui Matata 

                                                       Interview réalisée par Nadège Koffi

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