Adama BAKAYOKO, PDG du Goupe Woroba.net : « Investir suffisamment dans la Science, la Recherche, l’Education et l’Agriculture tout en soutenant le Secteur Privé »

Adama BAKAYOKO, PDG du Goupe Woroba.net : « Investir suffisamment dans la Science, la Recherche, l’Education et l’Agriculture tout en soutenant le Secteur Privé »

Adama BAKAYOKO, homme originaire de la Côte d’Ivoire, est à la tête du Groupe Woroba.net, une structure lancée le 26 janvier 2017, qui mène plusieurs actions sociales, humanitaires, mais aussi participe au développement économique et social dans divers secteurs d’activités entre autres le BTP, l’édition du permis de conduire, l’assurance, etc.

Parmi les Projets majeurs qui depuis quatre années imposent admiration, respect et encouragement, c’est le Projet Rentrée Scolaire Souriante (RESS), qui contribue à aider les Hommes de médias et la société civile, lors de chaque rentrée scolaire ; où il n’est pas évident pour chaque parent d’avoir du financement ou de l’argent, afin de scolariser et acheter des fournitures scolaires.

Très motivé par cette noble cause pour le secteur de l’Education en Côte d’Ivoire, qui depuis quelques années fait face à une crise à plusieurs niveaux, le PDG de Woroba.net s’est engagé à poser des actions concrètes, afin de participer à une Education meilleure aux populations ivoiriennes.

Dans cette interview accordée à notre site www.afriqueeconomie.net,  M. BAKAYOKO, nous fait le bilan de cette 4ème édition de la RESS, où notre site a été un des Partenaires médias ; nous donne son analyse également de l’Education ivoirienne et nous fait des propositions concrètes, afin que la Jeunesse africaine aient des repères, pour le développement du continent africain.

 

A.E : Après la 4ème édition de la Rentrée Scolaire Souriante (RESS) organisée du 19 au 21 Août 2021, pouvons-nous avoir un bilan général de cet évènement dont vous êtes l’initiateur ?

Merci pour l’opportunité que vous m’offrez pour parler ou si vous voulez pour faire le bilan de la 4ème édition de la Rentrée Scolaire Souriante (RESS). Cette édition a été une belle réussite à tous les niveaux. Sur trois jours, le RESS 2021 a mobilisé plus de mille participants, une cinquantaine de chefs d’établissements scolaires et de formation professionnelles et plusieurs élèves candidats et apprenants d’alphabétisation aux différents concours organisés. Nous avons aussi organisé cinq conférences plénières trois panels, une conférence et un débat de haut niveau dont les animateurs, tous experts dans leur domaine, ont répondu à 95% à notre invitation.  Pour l’occasion, 500 kits scolaires ont été offerts gratuitement et répartis de la manière suivante : 110 aux enfants des acteurs des médias, 190 aux enfants des personnes démunies, 130 aux candidats des jeux-concours et 70 aux visiteurs anonymes du RESS 2021. Il faut également noter que la 4ème édition de la Rentrée Scolaire Souriante (RESS)   a bénéficié de soutiens de taille, à savoir : l’appui multidimensionnel de SEM Abdelmalek KETTANI, Ambassadeur du Royaume du Maroc en Côte d’Ivoire, du Dr Soumahoro Youssouf  Député de Koro commune et sous-préfecture par ailleurs PDG du groupe GI2E et de Mme Namizata SANGARE, Présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), qui étaient respectivement le haut patron, le Parrain et la Présidente de ladite édition.

     

A.E : Pouvez-vous dire aujourd’hui que l’objectif que vous vous êtes fixé est atteint ?

Oui nous avons atteint les objectifs fixés en 2021. Comme toute œuvre humaine, il peut y avoir des imperfections mais en tout cas, nous nous félicitons des résultats de cette 4ème édition. A cet effet, je voudrais remercier notre partenaire co-organisateur l’Agence MANGO’S COME pour son implication.

  

A.E : Quels ont été les partenaires qui vous ont accompagnés dans votre Projet ?

Sur le plan Institutionnel, nous avons eu l’honneur d’être accompagnés par l’Ambassade du Royaume du Maroc en Côte d’Ivoire, le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, le Ministère de l’Assainissement et de la Salubrité. Certaines structures privées, à savoir Moov Africa-Moov Money, la Société Africaine de Transformation de la Ouate de Cellulose Industrielle (SATOCI), AFRIWARA-SNCV (Société Nouvelle de Confiserie de Vridi), la Banque Nationale d’Investissement (BNI), le GI2ZE, Lapaire, les établissements LKM et Henri Cartan, le Réseau des Professionnels de la Presse en Ligne en Côte d’Ivoire (REPPRELCI), l’Organisation des Journalistes et Communicateurs du Bafing et les « ONG Agir Pour » Tous et « Africa Women Hope », ont aussi soutenu le RESS 2021, sans oublier l’immense contribution de nos partenaires médias notamment Business 24, Afrique Economie, Afrique Adulte et l’École. Si vous le permettez, je profite pour traduire nos vifs remerciements à toutes ces autorités et structures pour leur confiance et appuis, qui nous ont permis de donner du sourire à plusieurs enfants et aux parents à la veille de la rentrée scolaire 2021-2022.

  

A.E : Quelle est votre analyse sur l’Éducation de cette nouvelle génération, au niveau de la Côte d’Ivoire ?

L’Education a toujours été au centre des programmes de gouvernance en Côte d’Ivoire. Ces dernières années, Il est à constater que l’Etat ivoirien fait d’énormes investissements dans ce secteur. Cela est à saluer. Cependant, il va lui falloir redoubler d’efforts afin de donner une meilleure éducation à sa jeunesse. A l’instar des autres nations, la Côte d’Ivoire fait face à une crise de perte de valeur où tout est permis. Or, une société qui permet tout, porte en elle-même les germes de son autodestruction. Alors ensemble, nous sommes appelés à arrêter de faire l’apologie de la médiocrité dans notre vie de tous les jours et à travers des émissions (médias) qui n’enseignent pas des valeurs de mérite et d’excellence. Dans ce combat, les parents doivent aussi jouer leur rôle si important pour le choix du modèle de société de demain.  Quant à la jeunesse, elle doit comprendre qu’il s’agit de son avenir alors leurs responsabilités sont plus que jamais engagées.

A.E : Vous êtes à la tête d’un Groupe, cela veut dire que vous avez d’autres Projets en cours, pouvons-nous savoir vos Projets à court et moyen termes ?

Conformément à notre plan d’activité 2021-2022, il est prévu un concert de charité pour la petite enfance, un marathon et une foire commerciale. Dans les semaines à venir, nous entamerons une vaste campagne de sensibilisation.

A.E : Quelles sont les difficultés au quotidien d’un Entrepreneur ivoirien ?

 De plus en plus, les ivoiriens entreprennent mais il faut reconnaître que ce n’est pas facile. L’accès aux financements reste une problématique majeure. S’ajoute à cela, la captation du marché sans partage par des soi-disant réseaux.  L’autre grosse difficulté, c’est la ressource humaine. Certains employés restant loin de l’esprit du leader finissent par être des « employés dictées ». Ils ne prennent aucune initiative et attendent tout du patron. Même là encore, ils vont traîner les pas sur le travail qui leur est attribué.

A.E : Quel est votre point de vue sur l’immigration clandestine de nos jeunes africains ?

L’immigration clandestine de la jeunesse africaine est un phénomène très déplorable. Personne n’est contre l’immigration mais qu’elle se fasse dans de bonnes conditions et de façon régulière. A l’heure actuelle des choses, les dirigeants africains doivent résolument s’inscrire dans la construction du continent par des actions pragmatiques à impact rapide et long en donnant les mêmes chances à tous. Ce flux massif des immigrants africains est le fruit du désespoir, du manque réel de visibilité en l’avenir. Il y a une véritable crise de confiance entre les populations et leurs dirigeants. Ils passent généralement leur temps à promettre monts et merveilles à leurs concitoyens et au finish, ceux-ci se retrouvent avec des châteaux de sable.  Toujours l’éternel recommencement.

A.E : Pour vous, les priorités pour que le continent africain puisse être développé sont lesquelles ?

Pour moi, l’Afrique doit cesser maintenant ses pleurs accusateurs d’autrui comme la cause de tous ses malheurs. Ensuite, lutter avec sincérité contre la corruption en renforçant l’Etat de droit, l’égalité de chance et accentuer les échanges commerciaux entre les Etats africains. Cela donnera véritablement un sens à la libre circulation des personnes et des biens. Aussi, investir suffisamment dans la science, la recherche, l’Education et l’Agriculture tout en soutenant le secteur privé. Et surtout, nos populations sont invitées à consommer les produits locaux.

A.E : Votre mot de fin

Je voudrais d’abord dire merci à toute l’équipe rédactionnelle d’Afrique Économie et à sa Directrice Générale Madame Nadège Koffi d’avoir cru en nous dans le cadre du RESS 2021 et les féliciter pour le travail abattu au quotidien. Chers lecteurs, s’informer sur Afrique Économie c’est aussi soutenir l’Entreprenariat des jeunes africains et lutter contre le chômage. Dans le cas espèce, c’est soutenir le leadership féminin. Alors, redoublons d’effort pour soutenir ce média qui fait la fierté de l’Afrique.

 

 Interview réalisée par Nadège Koffi

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