L’ONG Aube Nouvelle de Vincent Toh-Bi IRIE, appelle à une implication de tous les Acteurs pour une cohésion sociale en Côte d’Ivoire

L’ONG Aube Nouvelle de Vincent Toh-Bi IRIE, appelle à une implication de tous les Acteurs pour une cohésion sociale en Côte d’Ivoire

Le Président de l’ONG Aube Nouvelle, Vincent Toh-Bi IRIE, ex-préfet d’Abidjan, a invité ce jeudi 17 décembre 2020 à Abidjan (Côte d’Ivoire-Afrique de l’Ouest), tous les acteurs à s’impliquer fortement pour une cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

« Oui, la vie entre les communautés en Côte d’Ivoire est encore possible, si les autorités traditionnelles, religieuses, administratives, si les populations, si les partis politiques s’investissent dans les actions de renforcement de la cohésion communautaire », a déclaré le Président de l’ONG Aube Nouvelle, M. IRIE, lors de la conférence de presse de la restitution du rapport analytique sur l’état de la cohésion entre communautés, sous le thème : « COTE D’IVOIRE : LA COHABITATION ENTRE COMMUNAUTÉS EST-ELLE ENCORE POSSIBLE ? ».

En effet, après avoir parcouru toutes les villes de Côte d’Ivoire où il y a eu des violences meurtrières ces derniers mois dû à la crise politique et suite aux rencontres avec les différentes communautés, les témoins et victimes, l’initiative de l’ONG Aube Nouvelle a pu comprendre et faire un bilan et des recommandations rendus dans ce rapport.

 

Selon M. IRIE, 296 maisons incendiés, 84 commerces pillés ; c’est le bilan minime des violences dans les localités visitées notamment, Bonoua, Dabou, Yamoussoukro, Toumodi, Daoukro, Oumé, Hiré, Divo, Bongouanou, Sikensi, Bonzi, Sankadiokro, Akoupé, Abli, Dieouzon, Tehiri, M’Batto, Bongouanou, Elibou, Sakassou, M’Bahiakro, Diabo et Tiebissou. Ajoutant que le bilan matériel et humain complet et réel des violences entre le 06 août et le 30 novembre 2020 est difficile à évaluer. « Les sources et les communautés que nous avons rencontrées sont elles-mêmes incapables de dire ce qu’elles ont perdu et qui manque à l’appel dans leurs rangs, puisqu’il y a eu des dispersions », explique le rapport.

Par ailleurs, il apparaît évident que des conflits que l’on peut qualifier de communautaires ont eu lieu et que la fracture sociale est une réalité à laquelle il faut faire face dans certaines localités de Côte d’Ivoire. « Pour mieux anticiper sur l’éclatement de possibles conflits à l’avenir, il convient d’analyser les causes possibles de ces violences », indique le rapport.

Plusieurs causes des conflits intercommunautaires sont à l’origine entre autres, les causes politiques (les bases tribales et régionales des partis politiques, les discours de haine publics ont créé un pacte malsain entre la politique, l’ethnie et la région, accélérant la dégradation de la cohésion communautaire), les conflits latents (conflits fonciers, de prééminence communautaire et culturels ; relatifs au développement ; économique et commerciaux ; des problématiques de jeunesse, etc) ; ce qui serait capital et urgent à mener est l’amorce d’un dialogue car il y a une possibilité de violences à l’occasion des élections législatives à venir, si rien est fait dans ce sens, selon l’ONG Aube Nouvelle.

Des recommandations à tous les acteurs afin de ne plus reproduire ces conflits intercommunautaires sont à exécuter. Cela passe par le Gouvernement ivoirien (Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité ; Ministère de la Solidarité), aux Forces de Sécurité intérieure, aux Autorités préfectorales et locales, à la Chambre des Rois et Chefs traditionnels, aux Partis et Formations politiques, aux Populations à entre autres; repenser le contrat communautaire ; engager des actions collectives locales d’éducation au civisme ; favoriser les emplois locaux jeunes et occupations professionnelles de base ; remettre à discussion la question de la nationalité pour les populations ayant vécu par descendance plusieurs décennies en Côte d’Ivoire ; faciliter le retour des exilés, suite à la crise de 2010 ; traduire en justice et infliger des sanctions à toutes les personnes ayant été auteurs ou complices de violences ; procéder à des réformes sur le cadre général des élections avant les prochaines élections législatives, etc.

Notons que l’ex Préfet d`Abidjan, Vincent Toh Bi IRIE, Président de l’ONG Aube Nouvelle a fait le lancement de son ONG, le samedi 24 octobre 2020 à Abidjan et lancé le vendredi 06 novembre 2020 dans un quartier précaire à Cocody (capitale économique ivoirienne), sa campagne de sensibilisation sur la gestion des conflits. « AUBE NOUVELLE » a, entre autres missions, la mission de produire des analyses et réflexions prospectives sur des thèmes et des situations particulières, avec objectivité et impartialité, souligne-t-on.

 

Nadège Koffi

 

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