SEM Aristides GOMES, Premier Ministre de la Guinée Bissau : « Il faut bâtir de véritables Institutions Républicaines qui puissent nous rendre notre pays plus attractif à l’investissement. Nous aussi, nous pouvons avoir cette vocation, nous pouvons suivre l’exemple de la Côte d’Ivoire, d’où la nécessité, l’utilité d’une Coopération avec la Côte d’Ivoire pour emboîter le pas »

SEM Aristides GOMES, Premier Ministre de la Guinée Bissau : « Il faut bâtir de véritables Institutions Républicaines qui puissent nous rendre notre pays plus attractif à l’investissement. Nous aussi, nous pouvons avoir cette vocation, nous pouvons suivre l’exemple de la Côte d’Ivoire, d’où la nécessité, l’utilité d’une Coopération avec la Côte d’Ivoire pour emboîter le pas  »

La Guinée Bissau est un pays lusophone de l’Afrique de l’Ouest faisant partie de la CEDEAO qui s’étend sur 36.120 km2, 28.000 km2 de terre et 8.120 km2 de mer (ce qui est à peine plus étendu que la Belgique), y compris une soixantaine d’îles dans l’Atlantique, dont l’archipel des Bijagos (ou « archipel des Bissagos »), avec comme principale source de devises, l’exportation de noix de cajou, qui représente 60 % des revenus du pays. Depuis plusieurs années, ce pays est confronté à de nombreuses crises politiques qui fragilisent son développement et son positionnement dans la sous-région. Mais depuis le 03 juillet 2019, la Guinée Bissau a grâce à l’intervention de la CEDEAO, un nouveau Gouvernement constitué de 16 Ministres dont le Chef de Gouvernement est Aristides GOMES.

Dans l’optique d’amorcer des actions pour son développement et sa stabilité, le Chef de Gouvernement de ce pays, SEM Aristides GOMES était à Abidjan (Côte d’Ivoire-Afrique de l’Ouest) le 23 juillet 2019 afin de rencontrer le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane OUATTARA, pour avoir une orientation tant à son rôle à jouer à la tête de ce Gouvernement constitué.

Pour SEM GOMES, la stabilité est l’élément clé, pour que son pays la Guinée Bissau puisse arriver à un développement économique, surtout de ses matières premières qu’elles souhaitent transformer localement pour asseoir son économie.

Notre site www.afriqueeconomie.net a pu échanger avec SEM Aristides GOMES, qui dans une interview à cœur ouvert, s’est confié sur les actions et stratégies à mener pour reprendre sa place dans le cercle des pays développés de la sous-région.

A.E : Pouvez-vous nous donner le motif de votre visite en Côte d’Ivoire ?

En Côte d’Ivoire, les raisons de ma visite sont liées au rôle que le Président, SEM Alassane OUATTARA, a eu dans le cadre de la CEDEAO, dans le processus de stabilisation de la Guinée Bissau. Nous tenons à le remercier personnellement pour ce rôle et lui demander de poursuivre son action, parce ce que nous avons fait appel à lui à plusieurs reprises historiquement. Comme j’ai dit lors de mon interview en sortant de l’audience avec le Président ivoirien (23 juillet 2019). Il avait déjà eu le dossier de la Guinée Bissau lorsqu’il s’agissait de l’intégration de la Guinée Bissau dans l’UEMOA, lorsqu’à l’époque il était au Fonds Monétaire International (FMI). Ensuite, en tant que Président de la République, il a participé activement à concevoir toute la participation de la CEDEAO dans la stabilisation de la Guinée Bissau. Et, compte tenu du fait qu’à l’heure actuelle nous sommes dans une phase assez avancée, et que nous ayons encore besoin de la CEDEAO, c’est dans ce processus qu’il était normal que je vienne encore une fois le remercier et l’encourager pour tout ce qu’il est en train de faire. Vous savez dans une Organisation Internationale, en fonction du dossier, il y a toujours des Partenaires qui poussent plus que d’autres, qui s’intéressent plus que d’autres en des dossiers bien déterminés. Et en l’occurrence, concernant le dossier de la Guinée Bissau, à la CEDEAO, le Président de la Côte d’Ivoire a toujours eu, à toujours peser de tout son poids pour que les choses aillent dans le bon sens, c’est-à-dire que la CEDEAO participe activement dans la recherche de solutions et notre Organisation sous régionale en a trouvé plusieurs. La CEDEAO a assez soutenu la Guinée Bissau pour la création d’un Gouvernement de consensus que j’ai présidé lorsqu’il s’agissait d’organiser les législatives et donc pour la sortie de crise, puisqu’on était dans une situation où les acteurs ne s’entendaient pas sur le chemin à parcourir pour arriver à la réalisation des élections législatives. Maintenant, il s’agit de réaliser des élections présidentielles, encore une fois on a encore besoin du soutien de la CEDEAO pour que l’on puisse y parvenir et pour qu’on puisse ensuite entamer tout un processus de réformes structurelles de l’État. Donc, nous aurons encore besoin de notre Organisation sous régionale pour beaucoup de temps, pour arriver à régler l’essentiel des problèmes de la Guinée Bissau. J’espère que cette visite ne sera pas la dernière puisqu’on a encore un long chemin à parcourir.

A.E : Votre pays la Guinée Bissau est depuis le 03 juillet 2019, relancé par la constitution d’un nouveau Gouvernement grâce à l’intervention de la CEDEAO dont vous êtes le Chef du Gouvernement. Pouvez-vous en tant que Premier Ministre, nous donner les orientations qui permettront de relancer sa Coopération avec l’ensemble des pays membres de la CEDEAO ?

Si vous voulez la Coopération sera toujours très étroite. La politique extérieure de la Guinée Bissau va passer par cette Coopération avec la CEDEAO. Et nous sommes dans notre zone, la Guinée Bissau va veiller à ce que l’intégration s’intensifie. Donc, la Guinée Bissau va tout faire pour suivre n’est-ce pas, non seulement la réflexion qui est en cours sur l’évolution de la CEDEAO, mais les actions qu’il faut pour y parvenir notamment, que l’on puisse avoir une monnaie commune, pour que l’on puisse harmoniser nos politiques sur le plan de la convergence économique et financière, sur le plan de la création des Infrastructures pour qu’on puisse développer davantage le marché entre nos pays. Nous tenons à participer activement dans tout ce processus qui doit emmener à davantage à l’intégration au sein de la CEDEAO.

A.E : La Guinée Bissau est un pays riche économiquement. Il est le 3ème  producteur de noix de cajou d’Afrique, et le 6ème  mondial, avec une production de 120.000 tonnes par an lui rapportant 60 millions de dollars. Le pays possède de nombreuses autres ressources naturelles entre autres, la bauxite, le bois, le pétrole, les phosphates, etc. Mais, se retrouve 10ème pays le plus pauvre au monde, parmi les Pays les Moins Avancés (PMA). Nous pouvons donner comme raison, la crise politique qu’a connue le pays depuis plusieurs années. En tant que Chef du Gouvernement, quels sont les actions que vous comptez engagées pour le positionnement du pays dans la sous-région ?

Comme vous le dites, nous avons des ressources naturelles qui sont là. D’abord l’Agriculture, puis les autres ressources que vous venez de citer. Prenons le cas du Pétrole, nous savons que cela existe. Cela fait des dizaines d’années que nous savons, mais il faut travailler pour avoir le Pétrole, rentable sur le marché. Pour cela il faut une incitation à des Entreprises qui puissent le faire. C’est un exemple qui montre qu’il ne suffit pas d’avoir des richesses naturelles. Il faut avoir la possibilité de créer des conditions pour la transformation de ses richesses. Et, les conditions, la principale condition c’est un État solide, un État qui encourage l’investissement, un État qui est capable de créer à l’incitation aux Entreprises. Ce n’est que comme cela qu’on peut réussir à mettre ses richesses potentielles à la disposition de notre population. Donc, c’est-à-dire que le Gouvernement, la priorité du Gouvernement doit s’orienter dans le sens des réformes structurelles qui puissent aboutir à la construction d’un véritable État qui réponde à ces exigences. Autrement dit, nous allons nous engager rapidement dans les réformes. Il faut construire un État. Il faut bâtir de véritables Institutions républicaines dans le domaine de la Défense, de la Sécurité, nous comptons sur la CEDEAO pour cela, les instances d’Administration économique et Financière, de manière générale, et mener une politique qui puisse nous rendre notre pays plus attractif à l’investissement, il faut encourager tous les nationaux, les étrangers qui auraient des conditions pour l’investissement dans notre pays. Donc, voilà la priorité essentielle de l’État. Nous avons un État qui s’est affaiblit petit à petit depuis l’indépendance, avec parfois des politiques publiques pas très bien réussies, pas très bien conçues, avec des crises, ce qui a emmené à des crises politiques, à des crises économiques ainsi de suite. Et donc l’État, s’est affaiblit au fur et à mesure, ce qui fait que nous nous retrouvons dans ce classement parmi les États les plus pauvres. Nous sommes en train de travailler pour que cela ne devienne pas une fatalité. Il faut effectivement répondre aux impératifs de créer un véritable État qui puisse inciter à la création de richesses.

A.E : Au niveau de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire se positionne comme le leader par sa croissance économique (croissance du PIB de 7,5 % en 2019). Envisagez-vous une coopération accrue afin de vous en inspirer pour le développement économique de votre pays ? Si oui, quels sont vos Projets à court et moyens termes  avec la Côte d’Ivoire ?

Pour faire valoir cette politique, cette priorité à la stabilité de notre Institution, il faut effectivement tout un ensemble de dispositions en termes de Coopération avec d’abord les pays qui sont des pays frères, qui sont avec nous, donc dans la sous-région et parmi ces pays bien évidemment la Côte d’Ivoire occupe une position tout à fait fondamentale. La Côte d’Ivoire a une économie qui a bien démarré puisqu’elle trouve ses assises dans ce qui est le plus sûre, en termes de richesses, c’est-à-dire l’Agriculture. Nous aussi, nous pouvons avoir cette vocation, nous pouvons suivre l’exemple de la Côte d’Ivoire, d’où la nécessité, l’utilité d’une Coopération avec la Côte d’Ivoire pour emboîter le pas. Vous avez cité, nous sommes un pays, l’un des pays les plus importants dans la production de la chaîne de la noix de cajou, en termes de qualité. La Côte d’Ivoire a  cette expérience avec le Cacao, le Café, et maintenant avec la noix de cajou, donc nous devons avoir une Coopération avec la Côte d’ivoire. Au fur à mesure que nous travaillons dans ce sens à la stabilisation, nous devons travailler aussi dans cette Coopération pour pouvoir emboîter le pas à ceux qui nous ont précédé, dans le même schéma notamment la Côte d’Ivoire.

A.E : Pouvez-vous nous donner les différents Secteurs auxquels de potentiels Investisseurs pourraient envisager en Guinée Bissau ?

Cela devrait commencer dans ce qui constitue la base de nos exportations actuellement notamment, la noix de cajou par exemple. Mais, ce qui serait souhaitable, nous travaillons plus pour cela, nous sommes en train de créer les conditions pour non seulement en termes de réformes du code des investissements, de l’incitation à l’investissement, nous sommes en train de travailler pour que ce produit essentiel pour nous, soit de plus en plus transformé localement. Autrement dit, nous sommes en train de travailler pour la valorisation de la chaîne de la noix de cajou. Donc il faut, améliorer progressivement la chaîne de valeur de ce produit qui pourrait nous donner plus de sécurité en termes économique et financière aussi, puisque c’est le produit qui contribue le plus actuellement pour le budget de la Guinée Bissau. Nous avons également le Secteur des Ressources Halieutiques, où la Guinée Bissau a d’immenses potentialités. Là aussi, nous sommes en train de travailler pour qu’il y ait de la transformation de ses ressources locales, avant l’exportation et il faut aussi ravitailler le marché local. D’une manière générale, nous devons travailler pour que comme je vous avais donné l’exemple de la Côte d’Ivoire, la diversification de notre économie, surtout la diversification de la production agricole soit une réalité et ensuite la transformation de ses produits agricoles sur place. Nous pensons par exemple à la mise en place d’autres plantations dans le domaine des arbres fruitiers, dans le domaine d’autres produits que la noix de cajou, parce ce qu’il y a des potentialités, il y a de l’espace pour d’autres productions agricoles. C’est un défi, donc qui comporte deux volets. Dans le domaine agricole, il faut transformer progressivement ce qui existe déjà, la noix de cajou, les ressources halieutiques mais aussi deuxièmement, il faut diversifier pour qu’on ait davantage de produits qui puissent contribuer dans la création de richesses locales. Voilà donc je pense au terme, sur quoi on devrait baser notre programmation de développement.

A.E : Quels sont les Partenaires Internationaux que compte  la Guinée Bissau pour relancer son économie et amorcer son développement ?

Cela dépend du volet. S’agissant du volet lié à la diversification, aux infrastructures, nous avons en fonction de nos possibilités de remboursements, travaillé pour avoir davantage de possibilités financières, de mettre en place des infrastructures susceptibles à la fois d’améliorer l’investissement privé et améliorer et diversifier les productions locales. Pour cela, il n’y a pas 36 solutions, il faut continuer à travailler avec les Institutions Financières qu’elles nous prêtent de l’argent ; de la Banque Mondiale, de la BOAD, enfin, la Banque Africaine de Développement (BAD), les Fonds Arabes et ceux-ci étant, il faut voir les possibilités de travailler aussi pour créer des infrastructures sur la base d’un partenariat Public-Privé. Donc voilà les bases sur lesquelles on doit travailler pour pouvoir créer des Infrastructures et mettre en place notre politique publique visant à développer notre économie.

A.E : Faisant partie du Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), formation politique qui a remporté les législatives du 10 mars 2019, pouvez-vous nous donner les actions qu’envisagent mener votre partie pour que le pays reparte sur de nouvelles bases ? Nous avons le Projet Terra Ranka dont votre partie en est au centre de ce Projet. Pouvez-vous nous en dire quelque chose ?

Le Projet Terra Ranka, c’est un exercice de planification, de prévision et de programmation à long terme. Normalement, ce plan avait été élaboré en  2014 et soumis à l’approbation et la discussion, avec les bailleurs de fonds. Mais, c’est un plan pour 25 ans, jusqu’à 2025. Donc, c’est une programmation à moyen terme si vous voulez. Mais, le programme du Gouvernement c’est le programme de quatre ans normalement, parce ce que les élections législatives se font tous les quatre ans. Ce programme du Gouvernement comme celui que nous sommes en train de préparer et nous devons le soumettre à l’Assemblée Nationale pour avoir la double investiture du Gouvernement, va s’inspirer et va se baser sur ce plan à moyen terme de Terra Ranka. Donc c’est un plan qui va jusqu’en 2025, qui avait été conçu comme cela. Évidemment, on a perdu un peu de temps parce ce que son exécution a été un peu torpillé sur certains volets, surtout sur le volet des réformes d’État. Sur ce volet, donc on est un peu en retard sur l’exécution de ce volet des réformes d’État dans le cadre du Terra Ranka. Concrètement nous sommes en retard pour ce qui est des réformes, pour ce qui est des réformes de la Sécurité, pour ce qui est de la réforme de l’Administration Publique, parce ce qu’entre-temps, il y a eu une crise politique et malgré le fait qu’on est pu s’engager dans l’exécution de certains Projets depuis 2015, qui n’ont pas été interrompus, mais sur le plan des grandes réformes d’État, on connaît des résultats. Donc on va essayer de se rattraper à travers le prochain programme de Gouvernement, qu’on va concevoir. On va demander son approbation à l’Assemblée Nationale. Donc si vous voulez, vous avez une vision de moyen terme qui est le Terra Ranka, c’est une vision, c’est un exercice de planification et vous avez des Programmes de Gouvernement qui se basent dans cette vision et dans cette orientation stratégique qui est le Plan Terra Ranka. Le Terra Ranka n’est pas un Programme du Gouvernement, puisqu’il dépasse les limites d’un Programme de Gouvernement, mais c’est une vision stratégique, c’est-à-dire avec le Terra Ranka on sait où on veut aller et où on doit aller on a décidé. Et une fois qu’on a adopté ce Plan, cette vision, cette orientation stratégique, on conçoit des Plans de courts termes pour pouvoir y arriver, c’est-à-dire le Programme de Gouvernement qu’on va exécuter.

A.E : Avez-vous une idée du nombre de ressortissants de votre pays en Côte d’Ivoire ?

Non nous n’avons pas d’idées exactes mais nous savons qu’il y a des ressortissants de la Guinée Bissau. Nous savons qu’ils ne sont pas nombreux. Pour l’instant, on n’a pas constitué de bureaux de vote en Côte d’ Ivoire. Vous savez la migration Bissau-Guinéenne est relativement récente. Il y a une migration ancienne mais, qui a été orientée surtout vers le Sénégal, ensuite la France et puis le Portugal. Mais sinon globalement, à travers le monde, la migration Bissau-Guinéenne elle est relativement récente, donc pour la Côte d’Ivoire, je pense qu’elle est récente. Je pense qu’on est encore dans ce domaine, dans la migration Bissau-Guinéenne est intensifiée en dehors de la Côte d’Ivoire. Mais bon, aujourd’hui le contexte est différent, nous appartenons à la CEDEAO, de plus en plus avec l’intégration, le mouvement va s’intensifier.

A.E : Quel est votre avis sur la nouvelle monnaie que va avoir les pays de la CEDEAO ?

Cela va être un nouvel dispositif qui va structurer l’intégration dans le cadre de la CEDEAO. Nous ne pouvons que nous en réjouir de cela et nous allons dans le cadre de la CEDEAO, travailler pour que cela soit une réalité. Cela va être un dispositif qui va consolider les relations d’intégrations entre les pays lusophones, francophones et anglophones. Nous avons besoin sur le continent des facteurs structurants de l’intégration, parce ce qu’historiquement nous avons été trop divisé entre francophones, anglophones, lusophones, ainsi de suite. On a été divisé de façon incongrue par l’histoire alors que la vocation de nos pays est une vocation de par l’artificialité de nos frontières entre nos pays. Notre vocation est d’aller dans le même sens et de retrouver historiquement les ensembles qui intégraient autrefois les peuples africains. Donc, c’est un nouvel dispositif qui va nous permettre de faire davantage d’intégration, je ne peux que m’en réjouir.

A.E : Votre mot de fin

Mon mot de la fin est que la Guinée Bissau connaît ce que c’est que la solidarité africaine dans le cadre de la CEDEAO et la solidarité internationale d’une manière générale qui nous a évité des situations bien plus désagréables sur le plan intérieur avec nos crises. Tous les pays ont connu des crises, dans certains pays avec plus d’intensité, dans d’autres avec moins d’intensité, mais pour nous, nous pensons que nous devons dire ce mot de remerciement du fait de la solidarité que nous avons trouvé chez nos frères de la sous-région et du monde d’une manière générale. Et nous allons saisir ces opportunités pour pouvoir créer les conditions pour sortir une fois pour toutes de cet État, disons d’où on n’avance pas, où on piétine.

Merci aussi au site www.afriqueecononomie.net qui nous a permis de parler de l’ensemble des actions que nous comptons mener pour le développement économique et la stabilité de notre pays la Guinée Bissau.

 

Interview réalisée par Nadège Koffi

 

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