JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ/ LA BANQUE MONDIALE PORTE UN REGARD SUR LA QUESTION DE L’EMPLOI DE LA JEUNESSE AFRICAINE

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ/ LA BANQUE MONDIALE PORTE UN REGARD SUR LA QUESTION DE L’EMPLOI DE LA JEUNESSE AFRICAINE

Selon le Président de la Banque Mondiale, Jim Yong KIM, les objectifs de son Institution sont et restent de mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici 2030 et de stimuler la prospérité pour tous et il est utile d’avoir une vision plus globale de la pauvreté, à différents degrés et dans différentes dimensions de par le monde.

C’est dans cet objectif que ce mercredi 17 octobre 2018, qui marque la Journée Internationale de la lutte contre la pauvreté, la Banque Mondiale a tenue à écouter l’ensemble de la jeunesse africaine, au travers d’une visioconférence animée depuis Washington.

Au cours de cette conférence dont la Banque Mondiale de la Côte d’Ivoire a également pris part, au sein du siège de ladite Institution sis à Cocody, plusieurs jeunes des pays, entre autres, de la Côte d’Ivoire, de la Zambie, du Burkina Faso, du Mali, du Nigéria, de l’Afrique du Sud, du Kenya, du Bénin, du Togo, du Sénégal, de la Sierra Léone du Botswana et de la Tanzanie ont pu apporter des propositions pour lutter contre la pauvreté sur le continent africain.

Pour l’ensemble des jeunes des différents pays, de nombreuses actions doivent être menées par des acteurs clés que sont les Gouvernements, le Secteur Privé, le Secteur Public et les Institutions. Les solutions proposées par la jeunesse africaine passent entre autres, par investir  dans le capital humain (santé, éducation, etc), former la jeunesse à l’entrepreneuriat et au digital qui est un secteur porteur pour le développement de l’Afrique, favoriser l’inclusion financière des PME, investir dans l’Agroalimentaire, investir dans l’Agriculture et créer un écosystème qui permet de se regrouper et qui permet aux jeunes de trouver des solutions au problème de la pauvreté en Afrique.

Répondant à ces doléances citées par l’ensemble de la jeunesse africaine, le Vice-Président Afrique de la Banque Mondiale,  M. Hafez GHANEM, a expliqué l’importance de cette Journée Internationale de la lutte contre la pauvreté, qui représente l’une des missions importantes pour la Banque Mondiale qui est de mettre fin à la pauvreté. « La richesse la plus importante de l’Afrique est la jeunesse car ce sont les jeunes qui ont les capacités nécessaires pour susciter le changement sur le continent. L’économie africaine connaît une croissance importante. En 1990, 54% de la population africaine vivait en dessous du seuil de pauvreté  et maintenant, le pourcentage est beaucoup plus faible. Certains disent que c’est un bon résultat, mais en réalité ce n’est pas un bon résultat parce ce qu’il y a en fait cette avancée démographique qui est très forte et donc cela entraîne plus de personnes pauvres qu’il y a 20 ans. C’est donc une tendance qui n’est pas acceptable et donc nous devons faire quelque chose pour changer cela », a déclaré M. GHANEM, depuis la capitale de la Zambie (Lusaka).

Pour le Vice-Président Afrique de la Banque Mondiale, plusieurs actions doivent être menées. Il faudrait entre autres, investir dans les Infrastructures, mais beaucoup plus dans les êtres humains (santé, éducation, etc). « En Zambie, 40% des enfants n’ont pas une bonne alimentation. 50 millions d’enfants en Afrique, n’ont pas accès à l’éducation et ceux qui ont une éducation, n’ont pas une éducation de qualité », ajoute-t-il. Maîtriser le taux de fécondité, investir dans l’économie numérique qui va engendrer beaucoup d’emplois. « Notre objectif est que d’ici 2030, les africains aient accès à l’internet. Il faudrait mobiliser nos efforts pour y arriver. Nous devons avoir des rêves, une vision pour être des leaders et nos dirigeants politiques doivent également se mobiliser », insiste M. GHANEM.

Prenant la parole pour le compte de la Banque Mondiale de la Côte d’Ivoire, M. Pierre LAPORTE, Directeur pays pour la Banque Mondiale, en charge de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée et du Togo a soutenu que la jeunesse occupe une place importante dans la vision de la question de la pauvreté, expliquant que des actions sont menées avec le Gouvernement ivoirien pour répondre à la question de l’emploi de la jeunesse ivoirienne qui reste une préoccupation pour les deux parties.

 

Notons que selon le rapport bisannuel sur la pauvreté et la prospérité de la Banque Mondiale, les progrès économiques mondiaux ont permis de réduire le nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté, mais près de la moitié des habitants de la planète, soit 3,4 milliards d’individus  restent confrontés à de grandes difficultés pour satisfaire leurs besoins élémentaires. Le seuil de pauvreté est fixé à 3,20 dollars par jour dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, et à 5,50 dollars par jour dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.

Pour l’Afrique subsaharienne, un tiers des pays de la région ont connu une croissance négative des revenus des 40 % de population les plus pauvres. Région abritant le plus grand nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté, l’Afrique a vu sa population presque multipliée par deux entre 1990 et 2015. L’une des plus importantes augmentations a été enregistrée dans la population vivant avec moins de 3,20 dollars mais plus de 1,90 dollar par jour pour vivre. Les pauvres ont souffert de multiples privations, notamment de niveaux de consommation faibles et d’un manque d’accès à des services d’éducation et des services d’infrastructure de base.

La Banque mondiale reste mobilisée pour atteindre d’ici 2030 l’objectif de mettre fin à l’extrême pauvreté, définie par le seuil de 1,90 dollar par jour pour vivre. Le pourcentage de personnes vivant dans l’extrême pauvreté était tombé à 10 % en 2015, mais le rythme de cette baisse a ralenti, a mis en garde la Banque le 19 septembre 2018.

Bien que les taux d’extrême pauvreté aient chuté, ils atteignaient encore 36 % en 1990, le rapport, qui s’appuie sur un examen approfondi de la nature de la pauvreté, démontre l’ampleur du défi à relever pour l’éliminer. Plus de 1,9 milliard d’individus, soit 26,2 % de la population mondiale, vivaient avec moins de 3,20 dollars par jour en 2015. Près de 46 % de la population mondiale disposait de moins de 5,50 dollars par jour pour vivre, indique le rapport.

 

Nadège Koffi

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